Economie

Hermès et LVMH évitent le pire

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Les deux groupes ne sont pas épargnés par la crise mais ont communiqué des chiffres de ventes supérieurs aux attentes au dernier trimestre 2008, après les contre-performances récentes d’autres grands noms du secteur comme Richemont, Tiffany ou Bulgari. Hermès s’est même aventuré, ce que n’a pas fait LVMH, à faire une prévision pour 2009, disant tabler sur des ventes «au moins stables» pour l’exercice en cours. LVMH comme Hermès ont vu leur croissance très fortement ralentie au 4e trimestre (ventes restées stables en données comparables pour LVMH et en hausse de 1,7% pour Hermès). Mais ils ont tous deux dépassé les prévisions des analystes qui tablaient pour l’un sur une baisse de 3% et pour l’autre sur une stabilité ou une baisse pouvant aller jusqu’à 4%. Ces chiffres illustrent, selon les experts, leur capacité de résistance à un environnement très dégradé, grâce à la puissance de leurs marques respectives. LVMH, qui publiait ses résultats en même temps que son chiffre d’affaires, a vu son bénéfice opérationnel courant légèrement progresser sur l’année (+2%), en ligne avec les attentes, grâce surtout à sa marque phare Louis Vuitton. Vers 14h00, le titre LVMH grimpe de 9,8% à 48,76 euros, tandis que Hermès avance de 6,3% à 79,71 euros, surperfo rmant largement le CAC qui prend 1,2% et l’indice européen du secteur qui gagne 1,9% au même moment. Entraînés dans leur sillage, PPR, qui publiera ses résultats le 19 février, avance de plus de 7,8% à 44,6 euros et Dior, maison mère de LVMH, s’adjuge 6,4% à 43,62 euros. Ailleurs en Europe, Bulgari avance de 4%, Richemont de 3% et Swatch de 3,5%. «LVMH confirme le fossé existant entre ses marques phares, comme Louis Vuitton et son cognac, qui tirent sa rentabilité  opérationnelle, et les autres, à la traîne», soulignent les analystes d’UBS, qui estiment de ce fait que le groupe devrait faire mieux que ses pairs dans la période troublée de 2009. Concernant Hermès, les analystes se disent heureusement surpris par la prévision d’une stabilité du chiffre d’affaires malgré la dégradation de la conjoncture et le manque de visibilité pour l’année en cours. «Je trouve que le dernier trimestre est plutôt bon, finalement, dans le contexte de crise actuel», a déclaré une analyste qui a souhaité garder l’anonymat. «Comme toujours, Hermès a bien résisté», a ajouté la même analyste qui juge «presque optimiste» la prévision de stabilité des ventes pour 2009. La directrice financière d’Hermès a précisé à Reuters que les célèbres sacs de cuir avaient enregistré une croissance de 14% à taux constants au 4e trimestre. Louis Vuitton, qui compte pour plus de 30% du chiffre d’affaires et 50% du résultat opérationnel de LVMH, a vu sa croissance organique atteindre 6% à 7%, selon les estimations des analystes, au cours des trois derniers mois de 2008. «Même les autres marques se sont révélées plus résistantes que chez Richemont, Swatch ou Bulgari, avec un repli de la croissance limité à 2% au 4e trimestre», souligne Antoine Belge, analyste de HSBC, qui rappelle que la baisse a été comprise, chez ces acteurs du luxe, entre 11% et 15%

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