L’Union des fabricants (Unifab), un organisme de défense de la propriété intellectuelle qui regroupe plus de 400 entreprises (LVMH, Lacoste, Novartis, L’Oréal…) et des fédérations professionnelles ont déposé, en France, plusieurs plaintes au pénal suite à la vente, ces derniers mois, de produits contrefaits; en particulier par "eBay".
D’autres procédures sont d’ores et déjà en préparation. Aux Etats-Unis, c’est le joaillier Tiffany qui a intenté en février un procès au site de vente aux enchères sur lequel il a lui-même acheté une centaine de faux bijoux frappés de sa marque.
«La situation empire, la masse des produits contrefaits vendus sur Internet va crescendo, les titulaires de droits raffermissent donc leurs positions», affirme Christine Laï, directrice générale de l’Unifab.
Coupables à leurs yeux de laxisme quant à l’origine des produits mis en vente, les sites de mise en relation de particuliers sont dans le collimateur des marques de luxe. «Nous n’avons pas affaire à des particuliers qui vendent quelques faux en vidant leur grenier». Pour Christine Laï, les «mafias tropicales», essentiellement asiatiques, ont établi des réseaux de distribution sur des sites ayant "pignon sur Web".
Les poursuites engagées visent donc à établir la responsabilité de ces sites de vente entre particuliers dans l’écoulement de produits volés ou contrefaits.
Chez "eBay France", on se défend de laisser volontairement ces trafics prospérer. «Il existe 99 millions d’objets en vente en permanence sur eBay, explique un porte-parole du groupe d’enchères en ligne. Certes il n’y a pas de contrôle a priori, mais nous supprimons les annonces une fois les objets contrefaits signalés». De leur côté, les marques exigent davantage des sites incriminés, comme l’identification des vendeurs indélicats par leur carte de crédit et leur bannissement, ainsi que des contrôles à priori.
• Source : 01 Net