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Huit provinces dotées de 11 unités de collecte et de valorisation de l’arganier Afyache

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Nouveau coup d’accélérateur pour l’écosystème de l’arganier, 11 unités de collecte et de valorisation de la matière première de l’arganier «Afyache» seront mises en place dans huit provinces, en l’occurrence Essaouira, Agadir Ida Outanane, Inzegane Aït Melloul, Taroudant, Chtouka Aït Baha, Tiznit, Sidi Ifni et Guelmim.

Déjà un prestataire privé a remporté le 14 décembre dernier l’appel d’offres relatif à la réalisation de l’étude de faisabilité économique, technique, environnementale et financière de ce projet pour un million de dirhams. Porté par l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) et réalisé dans le cadre du Programme de développement de l’arganiculture dans l’environnement dégradé (DARED) financé par le Fonds vert pour le climat (GCF), le projet de la mise en place de 11 unités de collecte et de valorisation de la matière première d’argane «Afyache» qui est le fruit de l’arganier avant la récolte aura des retombées très bénéfiques pour la filière de l’arganier dans la mesure où il contribuera à structurer l’amont de cette filière et améliorera les conditions de vie de la population rurale ciblée.

Ces unités seront de véritables complexes agro-industriels et devront assurer une répartition juste et efficiente de la valeur ajoutée entre les segments de la filière et la bonne maîtrise et gestion des flux de la matière première. Pour les détails techniques, il est prévu de construire pour chacune des coopératives et des Groupements d’intérêt économique (GIE) une unité d’Afyache composée d’un bâtiment administratif de 100 m2, regroupant des bureaux, une salle de réunion et des locaux de service, deux hangars de stockage de 400 m2 chacun pouvant contenir 750 tonnes de fruits secs, un atelier de 300 m2, servant aux opérations de dépulpage, concassage et emballage, ainsi qu’une aire non couverte pouvant également servir de stockage de fruits secs couverts par des bâches. Il va sans dire que l’exportation d’huile d’argane a enregistré une hausse considérable passant de 36 tonnes seulement en 2000 à plus de 1.387 tonnes en 2016 pour un chiffre d’affaires global de 298,5 millions DH. Cet arbre endémique s’étend sur 830.000 ha, la répartition géographique de l’arganier montre la domination de la province de Taroudant qui abrite à elle seule plus de 283 mille ha, suivie de Tiznit et Essaouira.

Toutefois, le développement de ce dernier se heurte à plusieurs contraintes liées notamment à la surexploitation anthropique des ressources, alors que la récolte de matière première est déconnectée de l’extraction, empêchant ainsi la restitution de la valeur ajoutée aux ayants droit ainsi que la traçabilité des produits, ainsi qu’une forte distorsion entre l’amont de la filière, constitué à majorité de groupement de femmes analphabètes et l’aval submergé de structures de commercialisation en face d’un marché de niche très exigeant.

A cela s’ajoutent des difficultés d’approvisionnement en la matière première et les mauvaises conditions de stockage d’Afyache, ainsi que la prédominance des intermédiaires sur la commercialisation de la matière première.

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