Economie

Humeur : Circulez , y’a rien à voir ! Chose vue , chose vécue … pincez-moi

En bordée .. 7 personnes à Marrakech … arrivée à 21H15 dans un restaurant de la place dont j’ai suivi avec intérêt l’évolution … Le pavillon. A sa création il y a quelques 15 ans , initiateur de ce projet novateur de «restaurant en Médina» au R’millah, Gérard Rebouillat ( initiative quasiment unique à l’époque à joindre à l’aventure de notre ami Mohamed Zkhiri Propriétaire du restaurant Le Yacout ) … charmante adresse dont le Chef de Cuisine français «Didier» et l’accueil de Gérard en firent une adresse «sérieuse et incontournable» à une époque «oh combien bénite !
Où le snobisme surfant sur toutes les vagues « Bobo ne faisait pas encore recette». Ensuite, racheté par Philippe Cluzel plus «star systéme» en association avec Fabrizio Ruspoli (propriétaire de la Maison arabe ) petit neveu de la regrettée Princesse Ruspolli qui comme Adolfo de Velasco fit beaucoup pour la reconnaissance de la Ville Ocre … sa propriété à l’époque de la Route de l’Ourika créée par ses mains de toutes pièces , jardins compris, reçut en son temps tout ce qui comptait dans la péninsule italienne et la communauté française … Revendu depuis quelques mois à un couple de Français … nous dirigeâmes nos pas il y a quelques jours afin de dîner ( l’établissement n’est pas ouvert au déjeuner ) … Deux autres tables occupées à notre arrivée , ce qui peut paraître normal , les mois d’été ne sont pas au hit-parade de Marrakech ! Bref … le moins que l’on puisse dire c’est que le personnel de salle et de cuisine n’était pas débordé par la foule !
Installé à droite en entrant dans le petit salon ouvert en plein air sur le Riad …
Commande prise par un jeune homme faisant office de maistre d’hôtel , une jeune femme se présente à la suite et nous salue .
7 viandes en direct , dessert prévu par la suite … commande bateau par excellence viande de boeuf et agneau grillé (sauce à part) quoi de plus classique ! de plus simplissisime. Passons aux choses sérieuses , escalope de veau viande blanche ( miracle encore que depuis quelques semaines un traiteur du marché couvert de Gueliz propose du «vrai» veau blanc sous la mère à 300 dh le Kg ) … Carrés d’agneau sans peur ni reproche … à la cuisson demandée !
Et … 3 filets de boeuf grillés deux saignants/bleu et un «à point» … les 2 Sgt parfait bien qu’étriqué en poids 150 gr maximum ( facturé 240 DH ttc tout de même) le « à point « trop trop cuit , et surtout encore plus misérable quand au poids! Notre hôte réclame alors la «responsable» et nous attendons gaillardement 3/4 d’heure avant que celle-ci ne daigne réapparaître après maintes tergiversations !
Je dois reconnaître que cette attente excita l’ire de la tablée et que l’arrivée de la responsable fut saluée par des exclamations outrées ! Et nos remarques sur la cuisson « à point «du filet de boeuf … son rapport qualité prix !
Celle ci nous rétorqua que «la qualité se payait» ( laquelle ? ) Et que le chef de cuisine , cette jeune femme parlait certainement de celui figurant sur la carte commerciale , Jean Emmanuel Christ avait décroché 2 étoiles au Michelin – que l’on rassure tout de suite notre restauratrice – le Michelin ne sévit qu’en Europe et principalement en France … Les étoiles supposées au Maroc ne peuvent être que des « étoiles filantes et hypothétiques»… Comme certaines – Fourchettes d’or – attribuées par d’autres comités gastronomiques français tenant dans une cabine téléphonique ! Arrêtons là le jeu du massacre ! et ce tropisme snob . « Prendrait on les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ?»… c’est sur ! Pour la petite histoire , nous apprîmes à la «sortie mouvementée du site» que le chef en question n’arriverait que début septembre 2004 (je précise l’année !) De fil en aiguille , cette charmante jeune fille finit par nous asséner comme vérité première qu’avec «les Français, il y avait toujours des problèmes , (merci pour ses employeurs ! ) et mieux, à la sortie, alors que nous avions demandé promptement l’addition refroidie en diable , nous fûmes raccompagnée par un vaillant «oust oust je ne veux plus vous voir dans cette maison». Il est vrai ( je le confesse étant moi même restaurateur hôtelier et modestement critique gastronomique dans d’autres colonnes depuis quelques années ) que ce métier n’est pas de tout repos et que les nerfs en prennent un coup . Mais si à chaque fois que j’avais eu à découdre avec une table récalcitrante , j’avais asséné quelques délicatesses comme celles décrites plus haut … Mon psy’ préféré m’aurait conseillé de dételer , de changer de crémerie … ou de doubler la dose d’apéritifs ! ! !
C’est en l’occurrence ce que je conseille à cette charmante et sémillante jeune fille qui visiblement n’a pas compris les règles du jeu …

• Pandore

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