Le foisonnement des offres nouvelles dans ce secteur d’activité est sidérant à découvrir dans le secteur de Gueliz, dans la série fourre-tout ! Le meilleur côtoie malheureusement trop souvent le plus banal , pour ne pas dire le plus affligeant …
Aux chalands avisés de trier le bon grain de l’ivraie !
Bonjour les dégâts.
C’est à croire que tenir commerce de «galerie d’ Art» relève définitivement d’un carnet d’adresses fourni , d’un catalogue d’artistes rassemblés au petit bonheur la chance… sans idée directrice réelle!
Bien plutôt, le métier de «galeriste» relève du sacerdoce par les heures de présence sur le pont. Du tonneau des Danaïdes par son implication financière. De plus, l’image que nous donnons par ce vecteur pictural à l’étranger donne à imaginer l’évolution des mentalités.
Il est bon de se souvenir que c’est grâce à une intervention du défunt Souverain que notre peinture a pu se libérer totalement ! Ce n’est pas de l’histoire ancienne !
Il est bon de rappeler que l’on ne vend pas de la peinture comme des «confettis à la porte d’un cimetière ! «Que la promotion d’un peintre relève d’un professionnalisme évident et d’un sens esthétique reconnu… Si tant est que l’artiste joue le jeu lui aussi? et ne s’empresse pas de vendre en direct sa «production» entre deux portes ou en douce aux terrasses des cafés s’il est pris sous contrat. Vaste débat… donc !
Deux exemples pris sur le vif!
Si la Galerie Bleue n’avait derrière elle un commanditaire «à l’aise financièrement», qui aura permis à cette galerie spécialisée dans l’ école de Tétouan, en quelques deux années, de se faire une belle place (la dernière incursion de Lazaref peintre aux accents surréalistes et celle prochaine de Ataallah laisse augurer d’un programme d’expositions bien ciblées et réfléchies) ?
Si la Galerie «Art Matisse Galery» située à deux pas n’avait labouré le terrain depuis plus longtemps encore, à coups de catalogues d’artistes, à coups de vernissages coûteux… prenant le risque d’exposer parfois une peinture «difficile» peu académique, aux antipodes des modes convenues ou bourgeoises! Où en serions nous réellement?
Très certainement laminés par une peinture «touristique» «rarement intéressante», façon «carte postale», totalement dépassée en tous les cas, présentée à la diable dans des boutiques qui font commerce principal d’encadrement et se souciant «comme de l’ an 40 » de ce qu’elles accrochent à leurs murs….
Parlons aussi de l’accrochage… d’une exposition de groupe ou d’un seul artiste aux cimaises d’une galerie, celui-ci relève d’une démarche intellectuelle, d’un parti pris, d’une association de couleurs , des formats exposés… vous l’aurez compris… d’un certain sens là encore de l’esthétisme! On est loin désormais de ces paramètres… Navrant!
Il est à craindre que la peinture n’en sorte pas grandie ?
N.B. : Plusieurs galeries à découvrir aussi en Médina qui ne sont souvent qu’un prétexte à attirer le chaland dans des maisons d’hôtes ou autres points de vente de poteries, copies de bijoux anciens… Mélange des genres là aussi, amalgame, EN PASSANT, hautement curieux que le Musée d’Essaouira, portant le nom du grand artiste «Boujemâa Lakhdar» qui fut son premier conservateur… ne fusse toujours pas ouvert au public, fermé pour entretien & gros oeuvres depuis plus de 5 ans, restauré depuis… Les gardiens sont toujours là, mais les touristes restent devant la porte!
• Pandore
