Economie

Hyundai, la plus marocaine des arabes

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Le secteur automobile, au côté de l’immobilier ou du tourisme, est un secteur phare de l’investissement arabe au Maroc. Actuellement, plus d’une trentaine de marques sont commercialisées au Maroc et distribuées par une quinzaine de représentants locaux. Les principaux distributeurs, pouvant être qualifiés d’arabes, importent les marques Hyundai, Suzuki ou Toyota. La percée de Hyundai est à citer comme exemple. Selon les chiffres communiqués par l’AIVAM, sur la catégorie des véhicules particuliers (voitures de tourisme et 4×4), à fin novembre 2003, Hyndai affiche une progression honorable de 68 % de progression. Ceci alors que Toyota, forte de son ancienne implantation et de sa longue pratique du marché n’est qu’à 11% de l’art de marché même si la progression par rapport à 2002 dépasse 100%. La marque nippone pouvait assurément mieux faire. Pis pour Suzuki, la progression, comparativement au marché, n’est que 13,80%. Soit une part de marché de 1,6%. Le nombre des nouvelles immatriculations des VP et des VUL s’est élevé en 2002 à 47859 unités contre 46 542 en 2001, affichant une hausse de 2,8%. À partir de 1996, les ventes ont enregistré une progression annuelle moyenne de l’ordre de 9,9 %. Cette appréciation s’explique principalement par : la mise sur le marché de la voiture familiale économique ; la baisse des droits de douane sur l’importé monté à l’état neuf ; la forte hausse des tarifs douaniers sur les véhicules d’occasion importés. Ainsi, depuis cette date, le marché automobile marocain a pris une nouvelle dimension en changeant de caractéristiques. L’effort gouvernemental visait la promotion du montage local tandis que le nouveau contexte concurrentiel a été plus favorable aux importateurs. En effet, les ventes de véhicules importés montés représentent en 2002 près de 60 % du marché du neuf contre seulement près de 33% en 1996. Le quasi-doublement de la proportion des CBU se justifie par le manque de réussite rencontré par la nouvelle voiture économique – le couple SIENA et PALIO – et par la forte agressivité commerciale des importateurs, notamment des représentants des marques françaises. Sur le marché global des VP et des VUL, les constructeurs français se taillent une part importante, soit 52 % en 2002 contre 42% en 1996. De même, les autres marques, hors FIAT, ont vu leur part de marché totale sensiblement progresser pour passer de 8,4% en 1996 à 26,5 % en 2002. Les gains de parts de marché des uns et des autres se sont réalisés au détriment du constructeur italien FIAT qui ne détient plus en 2002 que 21,6% du marché contre 49,2 % en 1996. Par catégorie, les ventes de véhicules particuliers neufs ont enregistré une hausse soutenue sur les six dernières années pour s’établir à 34053 unités en 2002, faisant ressortir un TCAM de 8,6%. La structure des ventes des véhicules particuliers montre une nette prédominance des voitures importées montées, lesquelles représentent en 2002 plus de 71 % des réalisations commerciales contre seulement 33 % en 1996. Les constructeurs français ont été très dynamiques sur ce marché, en proposant des produits en fin de cycle de vie. Cette situation a nui à l’unique assembleur de VP au Maroc, dont les ventes n’ont cessé de s’étioler. L’activité de montage automobile reste toujours dans un état embryonnaire. Elle comporte une unité de montage des véhicules particuliers ainsi que des VUL et une soixantaine d’entreprises actives dans la sous-traitance. Le secteur emploie directement et indirectement environ 20 000 personnes. Sa contribution à la formation du PIB ne dépasse guère les 0,7%. Entre 1996 et 2000, tirant profit de la dynamique générée par le lancement de la voiture économique, la production du secteur automobile s’est inscrite en forte hausse de 51 %, passant de MAD 6089 millions à MAD 9173 millions. La valeur ajoutée s’est, pour sa part, accrue de 28 % sur la période pour s’établir à MAD 2 511 millions. Quant aux investissements, leur niveau s’est notablement apprécié pour s’élever à MAD 631 millions en 2000 contre MAD 223 millions en 1996. Enfin, les exportations ont enregistré une croissance importante de l’ordre de 175 %, évoluant de MAD 1 593 millions en 1996 à MAD 4 374 millions en 2000. De leur côté, les importations des véhicules particuliers et utilitaires ainsi que des carrosseries se sont fixées en 2000 à MAD 4749 millions en baisse de 6,7 % comparativement à 1999. Les achats à l’étranger de véhicules particuliers s’établissent en 2000 à MAD 1906 millions tandis que les importations de véhicules utilitaires et carrosseries s’élèvent à MAD 2843 millions.

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