Economie

IBM a contribué de façon significative à la stratégie e-gov du royaume

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Pour la première fois, le géant de l’informatique IBM a organisé son «Software Day» au Maroc hier, mercredi 8 mai 2013, à Casablanca. En marge de cet évènement dédié aux logiciels d’IBM et à leur capacité à innover et à transformer les entreprises marocaines, Baba Zoumanigui, vice-président Software d’IBM pour la région MEA, a accordé un entretien à ALM où il expose les activités d’IBM au Maroc et analyse les besoins de son marché. 

ALM : IBM a démarré en tant qu’entreprise dont l’acitivité est plutôt axée sur le hardware, aujourd’hui ce sont les services et software qui la caractérisent. Comment cette évolution s’est-elle faite à travers le temps?
Baba Zoumanigui : Ce que beaucoup de gens ignorent, c’est qu’à ses débuts, IBM fabriquait des horloges et des râpes à fromage, en plus des tabulateurs de cartes perforées. Aujourd’hui, IBM a quatre activités majeures. La première activité est liée au serveur, c’est-à-dire le matériel, nous opérons également dans tout ce qui est prestations de service, dans le logiciel et nous avons une activité de financement également. Il est important d’observer l’évolution d’IBM durant ces trente dernières années. Il fut un temps où nous étions connus uniquement pour notre activité liée au matériel informatique (ordinateurs..). Nos prestations de service ne se font connaître qu’à partir de la crise de l’an 2000 où l’on a fait appel à nous pour l’intégration des logiciels. Sur ce créneau, notre particularité est de développer des logiciels d’infrastructure et de solution. Aujourd’hui IBM fêtera ses 102 ans dans quelques mois avec un chiffre d’affaires qui avoisine les 102 milliards de dollars. C’est une société qui emploie plus de 430.000 salariés et opère dans près de 180 pays dans le monde. C’est une métamorphose stratégique que nous avons amorcée pour en être là aujourd’hui avec un tel résultat.

Qu’en est-il de votre activité sur le marché marocain?
Cela fait aujourd’hui plus de 80 ans qu’IBM est entrée en contact avec ses clients marocains. Nos activités connaissent un élan malgré les quelques désagréments dus à la crise. Il faut noter aussi que la branche logicielle d’IBM contribue fortement à la croissance d’IBM et les revenus et profits générés par cette activité permettent à la compagnie d’investir dans des activités stratégiques à haute valeur ajoutée telles que les logiciels d’analyse (Analytics and Big Data), le mobile, le social networking et le Cloud. Ces capacités logicielles, nous les mettons au profit de la transformation de nos clients ici au Maroc. Nous opérons dans 3 secteurs prioritaires : la finance, les télécoms et le secteur public. Nous sommes intervenus à titre d’exemple au service d’une grande banque de la place pour garantir la sécurité de son système d’information. Nous avons assuré le monitoring et la traçabilité des accès à l’une de ses bases de données critiques. Un des leaders au Maroc  dans le secteur du crédit à la consommation a aussi fait le choix d’une solution software IBM pour améliorer sa force de frappe. Les opérateurs télécoms font également partie de nos plus grands clients. Pour ce qui est des services publics, IBM compte au Maroc de nombreuses références dont le ministère de l’économie et des finances, à travers plus d’une dizaine de départements. Depuis les années 1960, IBM a fourni au ministère ses solutions matérielles et logicielles ainsi que ses services, et a contribué ainsi de façon significative à la stratégie e-gov du Royaume.

Comment évaluez-vous les besoins et la situation des marchés marocains?
Ce qui est vrai pour le Maroc l’est aussi pour l’ensemble de nos zones de développement. Tout part des besoins des clients. Il y a dix ans les problèmes de mobilité et de téléphonie mobiles n’existaient carrément pas. Aujourd’hui, l’utilisation que l’on fait de ces outils est très importante.  Dans une économie globalisée, les problèmes de la sécurité sont plus présents dans la mesure où les entreprises, des multinationales aux PME, font face à des flux de données massifs. Pour ce faire, les entreprises aujourd’hui reposent sur l’utilisation des nouvelles technologies qui sont une évolution hors normes. Il est à préciser à titre d’exemple qu’aujourd’hui, il y a 6 milliards de téléphones mobiles dans le monde, 118 milliards de mails sont envoyés chaque jour et ils représenteront 168 milliards en 2015 et plus de 450 milliards de transactions se feront par jour  sur internet d’ici 2015. Les choses étant ce qu’elles sont, les besoins des entreprises ainsi que pour les  gouvernements ont changé, les enjeux de gestion des flux de données, sécurité, optimisation sont majeurs et c’est en prenant compte de cela que nous adoptons nos offres au marché.

IBM avait annoncé il y a quelques semaines sa volonté de supprimer, en France,  entre 1.200 et 1.400 emplois directs sur deux ans. Des décisions de ce genre pourraient-elles s’étendre à la région MEA?
Nous continuons notre développement. Comme toute entreprise globale, nous avons régulièrement des équilibrages à faire.
Il ne s’agit pas de suppression d’emplois mais de rééquilibrage de nos ressources par rapport aux besoins de nos marchés. Je ne veux pas entrer dans une dynamique sociopolitique, je veux tout simplement dire que chez IBM, les investissements continuent et nos méthodes de développement ne sont pas essentiellement centrées sur le personnel employé chez IBM à temps plein mais aussi sur le développement des commerciaux que nous recrutons et formons et mettons sur le marché.

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