Le ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement, en collaboration avec la division "Technologie, Industrie et Economie" du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), a lancé mardi à Rabat le projet "Apell-Maroc" relatif à la prévention contre les catastrophes naturelles et technologiques. Ce programme, dont le lancement intervient deux ans après le séisme d’Al-Hoceïma, ambitionne en particulier à fournir les informations et les structures de prise de décision pour se préparer et réagir face aux dangers existant localement.
Dans une intervention au cours d’un atelier national consacré au lancement du projet, le ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement, Mohamed Elyazghi, a souligné que celui-ci s’inscrit dans les préoccupations actuelles de son département qui a entamé des activités importantes en matière de prévention et de gestion des risques de catastrophes dans un cadre de concertation et de coordination avec tous les intervenants concernés, notamment les secteurs publics et privés et la société civile, qui ont un rôle crucial à jouer dans le domaine de la prévention des catastrophes.
Pour M. Elyazghi, dont lecture de l’intervention a été donnée par Rajae Chafil, directrice de la Surveillance et de la Prévention des risques au ministère, ce projet, qui fournira les informations et les structures de prise de décision pour se préparer et réagir face aux dangers existant, permettra une sensibilisation des acteurs locaux et de la population aux risques et pourra être un bon moyen de réduire les conséquences des catastrophes. Dans ce sens, M. Elyazghi a salué le soutien financier accordé au Royaume par la division "Technologie, Industrie et Economie" du Pnue pour la réalisation du projet "Apell-Maroc".
Les catastrophes naturelles, a ajouté M. Elyazghi, constituent une menace réelle et permanente pour le Maroc qui a été confronté ces dernières années à ce fléau ayant causé d’importantes pertes en vies humaines, des dégâts matériels importants et des déficits économiques et environnementaux qui ont "mis à découvert" plusieurs lacunes intrinsèquement liées à la vulnérabilité du tissu socio-économique et des infrastructures de base, ainsi qu’aux insuffisances sur les plans institutionnel, technique et organisationnel, liées essentiellement à "l’absence d’une stratégie nationale intégrée en matière de prévention des risques".