L’année qui commence s’annonce laborieuse pour le secteur du bâtiment. Quatre grands dossiers attendent patiemment d’être abordés. C’est le cas notamment du rallongement de la durée maximale des crédits immobiliers à 35 années. Actuellement, cette durée est de l’ordre de 25 ans comme plafond maximal. Durant cette année, et toujours en vue de renforcer les outils d’encouragement d’accès au logement, une réflexion sera menée pour définir les moyens de renforcer l’épargne-logement des citoyens marocains. Une manière de faire évoluer leur pouvoir d’achat immobilier.
Autre moyen de mettre un terme à l’hémorragie de l’habitat insalubre qui sévit dans notre pays, la location dont les procédures devraient être révisées. C’est le souhait du ministère chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme qui a initié une réflexion dans ce sens. Le quatrième grand dossier touche directement le monde rural et revêt un caractère global dépassant l’amélioration de l’habitat dans cette partie du Royaume. Une étude vient d’ailleurs d’être diligentée pour décider des 500 Centres ruraux émergents qui, au milieu des 34.000 actuellement existant, sont les plus attrayants.
Une manière de mieux axer les investissements, essentiellement publics, visant l’amélioration des conditions de vie tels l’eau potable, l’électrification et le programme de route rurales. Autre grand chantier, le code de l’Urbanisme dont l’essentiel de l’élaboration s’effectuera dans le courant de l’année 2006. Ainsi, et dès janvier, la concertation avec les Agences urbaines, les pouvoirs publics et les différents acteurs concernés commencera ce janvier. Le document de base sera d’ailleurs fin prêt la semaine prochaine. Son élaboration est d’ailleurs une première puisque tranchant avec la présentation habituelle des lois en chapitres et articles et ne disposant que des idées et des concepts à développer avec les intéressés.
«2006 sera incontestablement l’année de la récolte». C’est en ces termes que le ministre chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme, Taoufiq Hejira, a qualifié l’année qui commence. Et pour cause, les différents projets lancés depuis son avènement à la tête de ce département. C’est en effet au courant de cette année qu’une vingtaine de villes se débarrasseront de tout foyer d’habitat insalubre.
Il s’agit de cités qui étaient parmi les premières à s’inscrire dans le programme national « Villes sans bidonvilles », initié en 2004. En matière d’habitat social, un objectif de 100.000 unités de logement par an est fixé. L’énormité des chantiers engagés en matière d’habitat, par l’Etat mais aussi et surtout par le secteur privé, montre qu’il s’agit d’un objectif réalisable sur l’année. L’essentiel de cette offre de logement est concentré sur les deux villes nouvelles, Tamansourt et Tamesna. Pour la première agglomération surtout où le rythme des travaux s’accélèrent et dont les premières livraisons seront effectuées à partir du second semestre 2006.
Le lancement des travaux de la quasi-totalité des projets prévus dans le cadre des 19 conventions signées entre l’Etat marocain et 17 promoteurs immobiliers privés, entre également dans cette optique de renforcement de l’offre immobilière, pas uniquement en matière d’habitat social, mais également économique et résidentiel.
Portant sur un montant global de 29,1 milliards de DH, ces conventions visent la réalisation de quelque 142.824 logements. La deuxième tranche de ces conventions de partenariat sera signée au courant de l’année 2006, portant sur un total de 500 ha nets.