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Abdenbi Bioui: «L’offre immobilière dans l’Oriental dépasse largement la demande»

© D.R

Entretien avec Abdenbi Bioui, président du Conseil de la région de l’Oriental

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Nous observons une demande accrue pour le moyen standing. Une demande tirée par le prix de ces unités qui a connu une nette baisse passant d’un prix moyen de 700.000 dirhams à 500.000 dirhams.

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ALM :  Le SMAP Paris place cette année la Région de l’Oriental au coeur de ses travaux. Que pouvez -vous nous dire sur votre présence à cet événement ?

Abdenbi Bioui : Notre participation au SMAP contribuera à renforcer la proximité avec la communauté marocaine résidant à l’étranger, puisqu’une grande partie des MRE de la région est concentrée en France. Notre présence à cet événement ne peut être que bénéfique, et ce dans les deux sens. Les visiteurs seront ainsi informés de l’offre immobilière dans l’Oriental. Quant à nous, nous profiterons de cette occasion pour leur présenter les potentialités de la région, notamment en termes d’investissement. Le SMAP va être un carrefour d’échange pour montrer au grand public à quel point la région se développe et ce en mettant en relief les principaux chantiers engagés et les principales offres immobilières.

La région regorge-t-elle d’offre immobilière capable d’assouvir le besoin des MRE?

Vous allez être étonnée si je vous dis que l’offre en logement dans l’Oriental dépasse largement la demande. Contrairement à ce qui se passe dans les autres régions du Maroc, dans l’Oriental plus besoin d’attendre pour bénéficier de son bien. La livraison est pratiquement clé en main. De même l’offre est très variée et les prix sont très abordables.

L’engouement des MRE a-t-il changé la tendance de l’offre en habitat dans la région?

Effectivement. Auparavant, les maisons individuelles étaient les plus prisées. Actuellement, les acquéreurs optent beaucoup plus pour les appartements. Grâce aux MRE, l’offre en logement social a connu un grand essor dans l’Oriental. Cette forte demande a poussé les promoteurs à sortir des périphéries et construire dans les centres-villes. De même, nous observons une demande accrue pour le moyen standing.

Une demande tirée par le prix de ces unités qui a connu une nette baisse passant d’un prix moyen de 700.000 dirhams à 500.000 dirhams. Les lots de terrain sont également disponibles à petits prix. A Oujda, le tarif a été réduit de moitié. Il est passé de 5.000 dirhams à 2.500 dirhams le mètre carré. De quoi encourager les gens à acheter.

Dans une approche de régionalisation avancée, comment évaluez-vous le poids économique de la région de l’Oriental?

Il est utile de noter que l’Oriental est une zone frontalière qui a longtemps souffert du commerce informel. Ce dernier a fortement impacté la croissance économique de la région. La donne a changé aujourd’hui puisque depuis 2003 nous nous sommes engagés à promouvoir la région sur le plan social et économique et ce conformément aux orientations du discours royal du 18 mars 2003.  Les objectifs de la première tranche de ce discours historique ont été globalement atteints. Il s’agissait de renforcer l’infrastructure de la région en réhabilitant les routes existantes et en en créant d’autres pour ne citer qu’un exemple : l’autoroute Fès-Oujda. Sur le plan aérien, la région est dotée actuellement de deux aéroports internationaux à savoir l’aéroport Oujda Angad et Nador El Aroui. Il était également question de créer des universités pluridisciplinaires ainsi que de nouveaux pôles urbains, économiques et industriels.  La nécessité actuellement est à l’encouragement de l’investissement dans la région. C’est sur quoi nous nous focalisons notamment à travers la création d’un fonds d’environ de 100 millions de dirhams dont la région contribue à hauteur de 40%.

Justement, quelles sont les opportunités offertes en termes d’investissement ?

Certes, la région n’a pas encore atteint la taille adéquate à la mise en chantier de grands investissements structurants, mais elle capitalise aujourd’hui sur l’économie solidaire et sociale qui se veut un créneau très porteur. C’est dans ce sens que la Région a choisi de mettre en place des incitations pour encourager l’investissement particulièrement auprès des MRE. D’ailleurs nous avons tenu récemment un forum économique à Saidia pour promouvoir les opportunités d’investissement auprès des Marocains du monde et de consolider par conséquent le climat de confiance en leur présentant les nouvelles stratégies régionales dédiées aux investisseurs MRE.

Comment comptez-vous les accompagner ?

Il faut savoir que nous dédions une enveloppe de 55 millions de dirhams pour accompagner tout Marocain résidant à l’étranger souhaitant investir dans l’Oriental. Nous avons également défini un cahier des charges à travers lequel la région s’engage à aider les futurs investisseurs à hauteur de 20% pour l’acquisition du foncier et à hauteur de 8.000 dirhams pour chaque nouveau poste créé par ledit projet. De même, nous avons créé un fonds auquel contribue la région à hauteur de 40% pour leur faciliter l’octroi de prêt à l’investissement et ce avec des intérêts très avantageux.

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