à Agadir, les policiers auront désormais leur cité, un quartier de 500 logements se trouvant sur la route de l’aéroport de la ville balnéaire. Mercredi dernier, la convention relative à ce projet a été signée entre l’Etablissement régional d’aménagement et de construction région sud (ERAC/SUD) et de l’Urbanisme et les Œuvres sociales de la Sûreté nationale. Etaient présents également lors de la signature de cette convention Taoufiq Hejira, ministre chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme et Rachid Filali, wali de la région Souss-Massa-Draa, gouverneur de la préfecture d’Agadir-Idaoutanane. Le projet a pour nom Agdal et est situé sur le lotissement Tilila. La première tranche se trouve déjà visible et un appartement témoin est d’ores et déjà disponible. Cette première tranche se porte sur la construction de 120 logements sociaux. S’étendant sur une superficie globale de près de 7.597 m2, ce projet a nécessité une enveloppe budgétaire de plus de 54 millions de dirhams.
«C’est un projet très important, note Taoufik Hejira, ministre chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme. Il s’agit de mettre en place un projet de cité de la police, comme elles existaient auparavant un peu partout au Maroc». Et d’ajouter que ce projet de coopération entre son département et les Œuvres sociales de la Sûreté nationale s’élargira à d’autres villes du Royume. Ceci a pour principal objectif de permettre aux agents de la sécurité, dont le revenu de la plupart d’entre eux demeure très modeste, un accès facilité au logement avec des conditions financières très préférentielles. Le coût unitaire de chaque appartement tourne autour de 120.000 dirhams. Chaque bénéficiaire aura à devancer la somme qui est en sa possession. La souplesse est de mise dans ces cas-là, tient-on à préciser auprès des Œuvres sociales de la Sûreté nationale. En règle générale, chaque bénéficiaire de ce projet aura à débourser à peu près 700 dirhams par mois sur une période déterminée en fonction de son âge et de ses années de service. «Vous voyez que c’est très abordable.
Cette somme équivaut à un loyer sauf que le ménage est propriétaire de son logement», estime la même source. Mais la mise en place du projet de la cité de la police dans la ville d’Agadir répond également à des considérations purement sécuritaires. L’idée a en effet germé au lendemain des attentats du 16 mai. Ce vendredi soir, il a fallu beaucoup de temps pour pouvoir mobiliser les effectifs de police dans le Grand Casablanca puisqu’ils étaient éparpillés dans les quatre coins de la métropole. Une perte de temps que l’urgence de la situation ne le permettait pas. Les regrouper en un seul lieu faciliterait certainement leur mobilisation le cas échéant.