Le gouvernement marocain a décidé d’appliquer son expérience acquise dans le projet d’Agenda 21 local aux provinces du Sud. Tarfaya, Tan Tan, Assa, Guelmim et Tata ont ainsi été choisies pour recevoir un appui au développement intégré et global. L’accord relatif au programme de mise en œuvre et d’accompagnement du processus de l’Agenda 21 dans ces cinq provinces a été signé samedi 28 janvier 2006 à Rabat, entre l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Eau et de l’Environnement, le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Les 10 millions DH octroyés à ce programme vont servir à réaliser un grand nombre de projets socio-économiques au profit des populations locales. L’Agenda 21 est un programme qui vise à renforcer le processus de décentralisation et de déconcentration, les nouvelles politiques territoriales ainsi que les programmes de développement social, de réduction de la pauvreté et de l’exclusion. Mais avant tout, le programme se base sur une approche participative puisqu’il permet d’associer les élus locaux, l’administration centrale et territoriale, la société civile ainsi que la population locale.
Le directeur de l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud, Ahmed Hajji, a indiqué qu’il s’agit d’un programme fondamental et ambitieux rassemblant un ensemble de partenaires et de collectivités locales dans le cadre d’une démarche participative visant à appuyer la gouvernance locale dans les provinces concernées.
Le ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Abderrahim Harouchi, partage parfaitement cette vision. Selon lui, la démarche de l’Agenda 21 et celle de l’INDH sont similaires et se fondent sur la participation, faisant remarquer que l’action du programme de l’Agenda 21 concerne l’ensemble de la ville. L’INDH et l’Agenda 21 local sont ainsi deux instruments complémentaires contribuant au développement des collectivités concernées.
Pour sa part, l’ambassadeur au Maroc du PNUD, Emmanuel Dierckx de Casterlé, a souligné que l’Agenda 21 se base sur une méthodologie participative qui se veut respectueuse de l’environnement et encourageant les activités génératrices de revenus. Au Maroc, l’Agenda 21 local a été mis en œuvre depuis 1996 dans la ville d’Essaouira. Depuis, l’expérience a été renouvelée dans d’autres villes marocaines.
Le gouvernement a décidé de le lancer au niveau national. Marrakech, Meknès et Agadir vont être les premières villes à être appuyées par le programme. Le projet de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz a été engagé au début de l’année 2004. Il appuie dans un premier temps plusieurs centres urbains de la région : Chichaoua, Tahannaout, Aït Ourir, Kelaât Sraghna, Ben Guerir. Plusieurs questions sont abordées notamment la gestion durable des ressources en eau, la gestion du patrimoine culturel et la promotion du tourisme, l’accès aux services urbains et l’intégration sociale. À la demande du PNUD Maroc, le programme national appuie également un processus de gestion du patrimoine culturel du site du Ksar Aït Benhaddou. Son objectif est de lutter contre la dégradation de ce bâti historique et touristique.