Ciment : les ventes en hausse

Le marché du ciment se porte bien. La dynamique que connaît le secteur du bâtiment et des travaux publics a profité aux différentes industries des matériaux de construction. Et les derniers chiffres en témoignent. Pour le marché du ciment, les ventes ont augmenté de l’ordre de 4,37 % lors du mois de mars dernier. Cette progression amortit la régression initiée depuis le début de l’année et qui avait pour cause les craintes nourries par les différents protagonistes du secteur quant à une déferlante du ciment égyptien sur le marché national, profitant des accords de libre-échange.
A titre d’exemple, l’excédent de production des cimentiers égyptiens équivaut à près d’une année de consommation nationale sur le marché local. Ainsi, sur le premier trimestre de l’année 2005, les ventes de ciment s’affichent en recul de 1,24 % par rapport à la même période de l’année précédente. Une régression qui avait, signalons-le, influé négativement sur la situation des différents producteurs de ciment au Maroc. Le repli des ventes durant le mois de janvier par exemple avait suscité une certaine défiance des sociétés de ciment. Ces dernières avaient cédé entre 7 et 14 % de leurs valeurs en Bourse de Casablanca. La tendance est donc revenue à la hausse, comme ce fut le cas en 2004. Le secteur avait en effet terminé l’année avec près de 5 % de croissance annuelle. Malgré la forte pluviométrie enregistrée au courant du premier semestre 2004 et le renforcement des procédures d’octroi des autorisations de construction, la demande en ciment au 30 septembre de cette année affichait une progression de 4,1 % à 7,3 millions de tonnes, favorisée par la multiplication des projets d’infrastructure, la poursuite du programme de construction de logements sociaux et par l’avancement du programme d’édification des sites touristiques. Une dynamique qui conforte l’analyse de certains spécialistes qui assuraient que le repli de janvier était à pondérer avec les effets de stockage effectués par les consommateurs fin 2003, juste avant la revalorisation de la taxation du ciment pour financer les programmes de logements sociaux.
Il est à signaler que le secteur des BTP évolue fortement. Sa valeur ajoutée a historiquement contribué à hauteur de 5 % du PIB et serait amenée à occuper un poids plus significatif dans les années à venir. Bien que n’employant que 17 % de l’effectif global et ne représentant que 6 % des unités industrielles, le secteur du ciment et du béton prêt à l’emploi contribue pour 51 % de la production globale du secteur des BTP.