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Du solide à Tanger

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La ville de Tanger est devenue un grand chantier à ciel ouvert. Afin d’élargir son périmètre urbain et asseoir une solide réputation de pôle économique, Tanger a mis le paquet : deux nouvelles zones d’urbanisation de 180 hectares. Ce projet a nécessité une enveloppe budgétaire de 485 millions de Dh et a comme objectif la réalisation de 14.600 logements, dont 40 % figurent dans la catégorie des logements sociaux.
L’implantation de ces deux nouvelles zones d’urbanisation, à Tanger, veut résoudre le problème de l’habitat insalubre et de la saturation que connaît le foncier dans cette ville. Il faut également ajouter que le prix du foncier tangérois n’a pas cessé d’aller crescendo et que la spéculation dans ce secteur s’accroît de plus en plus. Ce projet se scinde en deux grandes parties : Ibn Battouta et Al-Irfane.
S’étalant sur une superficie de 120 hectares, le projet Ibn Battouta consiste en une urbanisation d’une zone rurale, et précisément celle de la commune de Boukhalef. Cette démarche tient à décongestionner la ville de Tanger, surtout que cette nouvelle zone urbaine a élu domicile dans une région hautement stratégique.
Le projet Ibn Battouta se situe en proximité avec les deux plus grandes zones industrielles de la ville: la zone franche aéroportuaire de Tanger (TFZ) et la zone industrielle de Gueznaya. Le choix de ce site est loin d’être fortuit. Le projet Ibn Battouta a été élaboré en fonction des besoins présents et futurs de la région. Il s’agit avant tout de satisfaire les grands besoins en logement et de prévenir tout risque de prolifération des constructions anarchiques autour de ces deux grandes zones industrielles. Dans le même sillage, il faut rappeler que la province de Tanger-Asilah et la préfecture de Fahs-Anjra se sont engagées, en décembre dernier, à se débarrasser définitivement de l’habitat insalubre d’ici 2007. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme «Villes sans bidonvilles ». C’est Al-Omrane qui est chargé de ce projet ambitieux de création de deux nouvelles zones d’urbanisation couvrant une superficie totale de 180 hectares. Ce holding public est en train d’aménager le site et le répartir en 20 lots de 2 à 5 hectares chacun. Un appel d’offres sera lancé, cette semaine, par Al-Omrane pour sélectionner les partenaires privés qui seront associés à l’élaboration de ce projet.
L’aménagement du projet comprend une zone immeuble vers le centre, des logements sociaux dans la partie intermédiaire, une autre zone pour logements (R+2 et R+3), et une zone villas à la périphérie. Le projet Ibn Battouta n’a pas omis d’accorder une place aux espaces verts et prévoit également de donner une importance particulière aux équipements sociaux.
S’agissant du projet Al-Irfane, le holding Al-Omrane a choisi, encore une fois, comme lieu d’implantation la commune de Boukhalef. Le budget alloué à ce projet s’élève à 165 millions de Dh et ambitionne de bâtir 6.400 unités de différentes catégories. Si le premier appel d’offre, pour le projet Ibn Battouta est programmé pour cette semaine, celui d’Al-Irfane ne sera lancé qu’en début du mois d’avril.
Avec ces deux projets-là, la ville de Tanger est en phase de construire de nouvelles zones urbaines pour pouvoir suivre cette tendance de croissance démographique que connaît cette ville.

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