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Durement affecté par la crise sanitaire : Que devient l’immobilier après le confinement ?

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Mises en chantier suspendues, main-d’œuvre en panne et demande réticente…

Autant de facteurs qui ont plombé l’activité immobilière ces derniers mois faisant plonger les professionnels dans l’incertitude. En effet, l’immobilier fait partie de ces secteurs lourdement impactés par la crise sanitaire qui sévit au Maroc depuis début mars. Une situation certes inédite, mais qui ouvre la voie à une réflexion structurelle et profonde sur une éventuelle refonte de l’ensemble des branches d’activités. Le cas de l’immobilier est un peu particulier du fait que ce pôle économique qui contribue à hauteur de 14% du PIB et génère 1 million d’emplois a réellement besoin d’un plan de sauvetage. Le secteur est en effet un grand corps malade et la Covid-19 ne fait qu’alourdir son tableau clinique.

La crise sanitaire est survenue à un moment où les opérateurs auguraient une reprise effective après des années d’atonie. Cependant, les choses vont de travers. Dès la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, le marché était à l’arrêt total. La quasi-totalité des chantiers a été suspendue. Plus de fournisseurs ni de main-d’œuvre et le gel d’activité annoncé. Les activités annexes telles que les services notariaux et administratifs étaient également en stand-by.
Les appréhensions rongeaient aussi bien les promoteurs que les acquéreurs. Face à cette conjoncture l’écosystème de la construction et de la promotion immobilière n’a pas baissé les bras.
De nombreuses rencontres de concertation ont eu lieu avec la tutelle et l’ensemble des administrations concernées pour tracer un schéma de relance et mettre en œuvre un plan de rescousse. La réflexion amorcée ces trois derniers mois tend avant tout à sécuriser les fondements de ce secteur qui dépend d’une main-d’œuvre non qualifiée et d’une demande solvable.

Et pour préserver ces deux piliers, il faut identifier les principaux leviers et les mécanismes à mettre en œuvre, et ce de façon imminente. Des contraintes structurelles sont à lever pour rebooster les différentes composantes de ce secteur aussi bien sur le plan opérationnel que commercial. L’heure étant d’engager une action participative et prospective qui tient en compte les doléances des professionnels et les attentes des consommateurs. Le but étant de lever les barrières psychologiques qui font que le projet d’achat immobilier soit, aujourd’hui, relayé au second plan.
En effet, cette situation économique incertaine pousse un grand nombre d’acquéreurs potentiels à renoncer pour le moment à l’acquisition immobilière. Ils sont nombreux à juger que la conjoncture n’est pas adéquate pour concrétiser ce rêve de propriété d’autant plus que les taux d’intérêt restent relativement en hausse par rapport au pouvoir d’achat des consommateurs sans parler de la crainte de s’engager dans un crédit qui sera par la suite difficile à rembourser.

Des appréhensions qui auront en effet des retombées négatives sur la production du secteur et de lourdes conséquences sur le système financier. Il est recommandé de ce fait d’axer la relance autour de la confiance.
Une donne qui sera alimentée par des mécanismes qui encourageront d’une part l’investissement dans l’immobilier et de l’autre la commercialisation des biens produits. Ceci passe par une réelle adéquation entre l’offre et la demande et la mise en place de mesures incitatives qui tendent davantage en faveur de l’acquéreur que du promoteur.
Les professionnels, malgré ce contexte flou, restent positifs. La crise sanitaire constitue pour eux une nouvelle opportunité pour rompre avec les erreurs du passé et entamer une phase post-Covid sur des bases cohérentes portées par une nouvelle vision intégrée et ambitieuse.

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