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Habitat : De nouveaux programmes dans le pipe

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Inscrits dans une nouvelle approche

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Quid du rural ?

Le logement en milieu rural s’inscrit au cœur des priorités du gouvernement actuel. L’engagement étant de développer des projets qui tiennent compte des particularités de ces zones. A cet égard, la tutelle entend lancer des études afin d’élaborer des schémas régionaux, et ce dans le cadre d’une vision régionale en vue de préparer une nouvelle génération de partenariats entre les différentes parties prenantes. Le ministère aspire également à élaborer une nouvelle vision d’intervention dans le cadre de la politique de la ville. Cette dernière devrait s’appuyer sur un inventaire précis de tous les quartiers fragiles du Royaume, y compris les zones rurales. L’idée étant de privilégier les pôles ruraux émergents. A ce jour, 12 pôles pilotes ont été identifiés ciblant ainsi 127.000 habitants.[/box]

Une nouvelle vision sur les rails pour combler le déficit en logements. La demande totale est estimée à ce jour à deux millions d’unités dont 70% appartiennent à la classe sociale et moyenne. Ces chiffres ont été révélés par Fatima Zahra Mansouri dans une récente intervention au Parlement. La ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville a partagé dans ce sens la vision de son département quant à la nouvelle offre du Maroc. L’accent a été mis sur la nécessité d’adopter une approche nouvelle permettant de servir l’ensemble des catégories sociales. Pour ce faire, la tutelle se penche sur l’élaboration d’un nouveau programme axé sur une nouvelle approche dans laquelle sont proposées des offres aussi bien pour les catégories les plus vulnérables que pour la classe sociale et moyenne. Ce nouveau programme fait l’objet d’une concertation nationale et régionale.

L’objectif étant de réduire le gap entre l’offre et la demande afin d’encourager les investisseurs et les bénéficiaires conformément aux dispositions du nouveau modèle de développement. Ce nouveau dispositif s’inscrit en continuité de l’effort consenti durant ces deux décennies en vue de garantir au citoyen marocain un logement décent. Ceci se matérialise par le lancement en 2010 du programme du logement social ayant pris fin en 2020. Cette vision a permis la construction de 600.000 unités tandis que 100.000 autres sont actuellement en cours de réalisation. Le logement dédié à la classe moyenne figure également dans le panier de l’offre étatique. Mis sur les rails depuis 2013, il n’a cependant pas connu le même engouement et ce en dépit des incitations et facilitations ayant accompagné ce dispositif. On note à ce jour 11.328 logements. Un volume qui reste selon la tutelle en deçà des aspirations. Parmi les dispositifs ayant eu de bons échos, on cite le programme «Villes sans bidonvilles» visant à éradiquer l’habitat insalubre. Le bilan actualisé fait état de 300.000 familles bénéficiaires.

Le nombre des ménages en attente s’élève quant à lui à 150.000. Ce dispositif a nécessité la mobilisation d’une enveloppe de 40 milliards de dirhams dont 10 milliards de dirhams de la tutelle. Notons que 60.000 dossiers sont, actuellement, en cours de traitement. Se référant au département de l’habitat, la tutelle a approuvé au titre de l’exercice 2022 deux nouvelles conventions d’une enveloppe de 1,5 milliard de dirhams dont 300 millions de dirhams couverts par le département de l’Habitat. La finalité étant d’améliorer les conditions de vie de 12.613 familles vivant dans des bidonvilles. Ce phénomène reste prépondérant dans sept villes du Royaume, en l’occurrence Témara, Casablanca, Marrakech, Salé, Guercif, Larache et Skhirat. Pour rappel, le programme «Villes sans bidonvilles» a été lancé en 2004. A ce jour, 59 villes sur les 85 ciblées par le programme ont été déclarées sans bidonvilles. Ce programme reste toutefois confronté à des contraintes de taille, notamment l’extension continue des bidonvilles ainsi que l’insuffisance de l’assiette foncière, surtout au niveau des grandes villes.

Seulement 29.000 hectares de foncier ont été mobilisés depuis le lancement du programme. Parmi les freins relevés par la ministre, on note également le faible pouvoir d’achat et le manque de synergie entre les différents partenaires. Chose qui impose d’élaborer une nouvelle vision à ce propos.

A cet égard, la ministre a listé lors de son intervention une panoplie de solutions aussi bien pour les familles contractuelles que les non contractuelles. Pour la première catégorie des bénéficiaires, Mme Mansouri affirme qu’il sera procédé à l’accélération de la réalisation des projets, l’accélération du processus de relogement effectué sous la responsabilité des autorités locales, en sus de l’accompagnement social en vue d’assurer le bon déroulement de l’opération. De même, une nouvelle vision sera adoptée pour les familles non contractuelles. Elle s’appuiera sur les nouvelles technologies. La finalité étant d’assurer le recensement, de créer un Registre national unifié des bénéficiaires, de reloger sur place ou en périphérie dans la limite du possible et de renforcer le partenariat entre les secteurs privé et public.

 

 

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