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Habitat social : il faut gagner sur les hauteurs !

© D.R

Trois questions à Kamil Taoufik, président de la FNPI

ALM : Pouvez-vous nous donner un aperçu sur le secteur actuellement ?

Kamil Taoufik : Comme tous les secteurs au niveau national, l’immobilier passe par une période de crise. Sauf que l’activité peut faire un redémarrage très rapide. Pour cela, il a besoin d’un léger coup de pouce des autorités concernées. Pour y parvenir, on a misé sur trois éléments qui nous paraissent fondamentaux pour la relance du secteur. Premièrement, il faut absolument revoir un ensemble de textes législatifs qui réglementent le secteur. Deuxièmement, il faut faciliter les procédures administratives parce qu’aujourd’hui ce n’est absolument pas normal que l’autorisation d’un projet prenne plus de 400 jours. Le nombre de jours annoncés par certaines responsables ne correspond pas à la réalité. On parle de 30 jours. Il y a plusieurs phases pour arriver à l’autorisation d’un projet : le dépôt, le rejet avec des remarques, et après le dossier peut être carrément rejeté. Lorsque le dossier est rejeté, il faut le présenter une deuxième fois. C’est à partir de là que les 30 jours sont comptés mais nous on a comptabilisé depuis le premier dépôt jusqu’à la date d’autorisation. Ce qui fait au total plus de 400 jours.

Vous avez déclaré que votre marge de bénéfice dans le logement social n’est que de 8%. Est-ce que cela fera partie des éléments que vous vous apprêtez à négocier avec la tutelle dans le cadre éventuellement d’un nouveau programme de logement social sachant que les critères de construction de ces habitats vont devoir changer dans la période post-Covid ?

Les avantages octroyés aujourd’hui pour le logement social sont pour réduire le coût de revient et pouvoir vendre à 250.000 DH. Aujourd’hui on est conscient que le pouvoir d’achat d’une partie de la population ne peut pas dépasser ce montant pour l’acquisition d’un bien immobilier. Nous sommes prêts à nous désister sur cette défiscalisation, en contrepartie il y a une compensation qui ne coûte rien à l’Etat. Au niveau des bâtiments, il faut gagner sur le plan des étages, c’est-à-dire si on dispose de plus d’étages on va pouvoir garder les 250.000 DH. De plus, on va pouvoir libérer l’extérieur pour que les futurs acquéreurs puissent bénéficier de plus d’espaces verts autour de ces immeubles.

Quand vous dites gagner sur les hauteurs est-ce que cela veut dire que les futurs logements sociaux pourront disposer d’équipements comme les ascenseurs ?

Evidemment, on dépassera le 5ème étage pour chaque immeuble et donc les ascenseurs seront obligatoirement installés.

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