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Immobilier : Les doléances des professionnels en stand-by

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Une année après la présentation de leur mémorandum

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La vision des professionnels tend en effet à réanimer le secteur à travers une approche diversifiée. La feuille de route met l’accent en premier sur la nécessité de professionnaliser le secteur. Ceci passe par l’adoption d’un statut propre au promoteur.

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La tendance du marché immobilier reste floue. La baisse du prix de la pierre ne booste toujours pas les transactions du secteur. Les ventes se font de plus en plus rares témoignant des difficultés que connaît le marché. Le pessimisme ronge les professionnels qui n’arrivent toujours pas à voir le bout du tunnel. «On dit souvent que quand le bâtiment va, tout va. Or, aucun signe ne se profile à l’horizon», nous déclare Rachid El Khayatey, promoteur immobilier et vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI). Le professionnel nous a fait part de son mécontentement du mutisme des pouvoirs publics. «Nous sommes toujours au même point de départ. Nous avons approché tous les départements ministériels concernés sans aucune réaction. Comme si ce secteur n’intéressait plus personne. Et pourtant nous n’allons pas inventer l’eau chaude. Tout le monde s’est focalisé sur le secteur du bâtiment pour sortir de la crise», souligne le vice-président de la FNPI.

Les doléances des promoteurs immobiliers sont restées lettre morte. La FNPI après un diagnostic détaillé du secteur a livré en septembre 2018 son mémorandum à la tutelle. Une batterie de mesures a été proposée traçant le chemin vers la sortie de crise. Cependant, après une année de la présentation de ce dispositif, aucune mesure n’a été activée. La vision des professionnels tend en effet à réanimer le secteur à travers une approche diversifiée. La feuille de route met l’accent en premier sur la nécessité de professionnaliser le secteur. Ceci passe par l’adoption d’un statut propre au promoteur. Cette démarche permettrait de mettre fin à l’anarchie qui sévit dans le marché et de doter le secteur d’opérateurs conscients de leurs droits et devoirs aussi bien vis-à-vis des clients que de l’Etat. Le profil du «promoteurs professionnels, citoyens et responsables» tel que pensé par la fédération privilégiera la transparence, tout en répondant aux normes de qualité requises et en respectant la réglementation en vigueur. L’obligation étant de délimiter les sphères de responsabilité des différents intervenants du secteur à travers l’élaboration d’une matrice qui permettra à tout un chacun de remplir ses rôles. La vision de la FNPI vise par ailleurs de répondre aux besoins croissants de la classe moyenne en matière d’accès au logement.

Les promoteurs ont également à définir un modèle pour promouvoir le logement rural. Un dispositif concret devrait être mis en place en vue de résoudre la problématique du logement dans ce sens. Dans cette optique, les professionnels exigent l’adoption d’une approche régionale qui respecterait les spécificités et les attentes de chaque zone. Le schéma tracé par la FNPI porte sur la mobilisation par l’Etat de lots de terrain titrés de 200 et 400 mètres carrés sur lesquels seront construites des maisons sommaires brutes de 60 mètres sans finition. Ce canevas a pour but de garantir aux habitants des espaces pour l’élevage voire pour une éventuelle extension de la construction. La réalisation et la construction de ces entités devrait se faire par appels d’offres aux opérateurs publics ou privés.

Par ailleurs, le paiement des constructions se fera soit par un financement public, soit par compensation financière à travers la cession par l’Etat d’autres parcelles du domaine privé dans d’autres zones. La FNPI a également appelé à revoir les mesures de financement. Parmi les propositions émises on note la déduction des intérêts de prêts de logement pour les salariés dans la limite de 30% du revenu brut imposable contre 10% actuellement en vigueur.  L’assouplissement des conditions d’octroi de crédits aux acquéreurs figure également parmi les recommandations des promoteurs. L’idée étant de revoir les critères de scoring appliqués par les banques. Les membres de la fédération ont en outre plaidé en faveur de l’élargissement des bénéficiaires des fonds de garantie du Fogalef dédié aux enseignants et Fogaloge dédié aux fonctionnaires, et ce en incluant les jeunes de moins de 35 ans et les commerçants.

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