L’Ordre national des architectes vient de décliner sa feuille de route pour les trois années à venir. Ce plan d’action 2005-2008 est la suite d’une première mission de recensement des dossiers traités par le conseil sur la période 2002-2005. Au nombre de 50, ces dossiers ont été classés en rubrique, évalués chacun en fonction de son état d’avancement.
L’analyse de cet inventaire révèle un travail colossal à fournir et auquel le conseil national de l’Ordre des architectes, en manque de ressources, aura du mal à faire face. Parmi les thèmes abordés dans ce plan d’action, le développement de l’accès à la commande publique et privée figure en bonne place. Régir les marchés résultant de la commande des OST (Organismes sous tutelle) par des critères de transparence reconnus, et, d’autre part, œuvrer pour l’aboutissement du décret régissant la passation des marchés publics de maîtrise d’œuvre (en veilleuse actuellement) font partie des préoccupations majeures des architectes.
Au même point d’ailleurs que la lutte contre l’exercice illégal de la profession et la concurrence déloyale. Parmi les chantiers, l’élaboration d’un code de déontologie et l’institution d’un prix de l’Ordre des architectes. De même, pour un souci d’harmonisation, le CNOA œuvre pour la généralisation du cahier de chantier et l’unification de son usage. Il s’agit d’un passage obligé vers la mise à niveau de la profession.
Ce dernier chantier (la mise à niveau) s’avère crucial en prévision de l’ouverture des frontières. La compétitivité de la profession aux niveaux national et international passe par la bonne réussite de la transition en cours. D’ailleurs, la coopération internationale entre par exemple, l’Ordre des architectes d’Espagne et d’autres organismes internationaux s’inscrit dans ce sens.
Le conseil des anciens se chargera quant à lui, de mener une réflexion approfondie et de caractère prospectif sur les dossiers relatifs à l’avenir de la profession.
Egalement au menu dans le plan d’action 2005-2008, le contrat-programme entre le CNOA et l’Etat reprendra la majeure partie de ces préoccupations. Sur le chapitre de la transparence, l’étude relative aux coûts des prestations d’architectes, chantier d’envergure, améliorera sans doute les rapports avec les différents partenaires. Le développement des œuvres sociales de l’Ordre n’est pas du reste. L’élargissement des assurances à un plus grand nombre d’architectes ainsi que les conventions entre le club de l’architecte et les organismes comme les COS/ONE, la CNSS et la Banque populaire restent la priorité à ce niveau. Dans le domaine fiscal, l’objectif de l’Ordre sera de parvenir à la cotisation minimale en matière de TVA.
Parallèlement à la mise en place de ce plan d’action, l’Ordre tentera d’améliorer la gestion financière, administrative et juridique de ses organes internes. Ceci dans un souci d’unification et de rationalisation.
Concernant le premier point (financement), les voies à prospecter sont l’augmentation du taux de recouvrement des cotisations et le développement d’autres ressources comme le parrainage. La rationalisation impose la budgétisation des finances et la standardisation des écritures comptables. L’amélioration des conditions morales et matérielles des architectes reste le but principal de ce plan d’action. Reste pour l’Ordre, une fois cette feuille de route tracée, à avoir les moyens de sa politique.