Ils sont nombreux ces articles, préparés notamment à base de sable, gravillon et eau, versés dans différents moules et dont l’usage est très fréquent en bâtiment. Cette activité regroupe la fabrication des agglomérés, des hourdis, des buses, des carreaux en ciment, des blocs en béton, des éléments préfabriqués, des plinthes, des bordures de trottoir et des articles à usages divers.
En effet, l’industrie de fabrication des matériaux de construction en ciment est une activité très ancienne. Elle nécessite une technologie facilement accessible et des équipements de production moins onéreux. Il existe un grand nombre d’unités, formelles ou non, de production des matériaux de construction en ciment au niveau des différentes villes du Royaume. Ces unités peuvent être classées en deux groupes. Le premier regroupe des unités industrielles qui sont très modernes et dotées d’une technologie très avancée, alors que le second groupe des unités comprend des entreprises dont les procédés de fabrication sont entièrement traditionnels. La fabrication des matériaux en ciment compte, actuellement, 172 établissements employant un effectif de 16.510 personnes, selon des chiffres fournis par l’Observatoire de l’Habitat au sein du département ministériel concerné.
Un chiffre qui, en fait, montre que l’industrie de fabrication des matériaux en ciment embauche un grand nombre de la main-d’oeuvre. Une étude menée dans ce sens a révélé que la structure de la production n’est pas stable du fait du mouvement des entrées-sorties des entreprises dans l’activité. Et pourtant, la valeur de la production du secteur a plus que doublé en 1998, passant ainsi de 1.025 millions de dirhams en 1991 à 2.469 millions en 1998, réalisant une progression annuelle moyenne de 13,38 %.
Pour ce qui est de l’approvisionnement en matériaux de construction en ciment, il se fait, soit directement auprès des unités de production, soit par l’intermédiaire de réseaux de distribution des matériaux de construction (grossistes ou semi-grossistes). Un vaste réseau est ainsi organisé de par le Royaume, aussi bien dans les grandes que les petites villes marocaines. Mais le secteur demeure souffrant de nombreux problèmes qui risquent de perturber son développement dans les années à venir.
La maîtrise des coûts et la qualité des produits arrivent en tête de liste de ces problèmes qui risquent de nuire gravement au développement d’un secteur qui est appelé à accompagner le boom de l’habitat et de l’immobilier. Un secteur qui se caractérisera par le mouvement des entrées-sorties intenses des entreprises du fait de la non-réglementation du secteur.