Dans la capitale, l’indice Notaires-Insee des prix des appartements anciens a affiché, au 2e trimestre, une augmentation trimestrielle de 4,2% et annuelle de 13,1%, retrouvant le rythme d’il y a deux ans, au-dessus des hausses trimestrielles et annuelles de respectivement 3,2% et 12,4% au 1er trimestre 2004 et de 1,7% et 11,8% au 4e trimestre 2003. Le prix moyen à Paris s’est établi à 4.316 euros/m2. Dans le même temps, l’indice des prix des appartements anciens libres en Petite Couronne a connu, au contraire, une hausse trimestrielle de 2,7% et annuelle de 14,3%, contre 3,9% et 15,3% au 1er trimestre et 2,9% et 14,7% au 4e trimestre 2003. Le prix moyen en banlieue est ressorti à 2.580 euros/m2.
Selon les notaires, ces résultats laissent apparaître une « véritable ligne de fracture » entre Paris, dont la clientèle est très spécifique, et les départements limitrophes, où les lois du marché poussent la demande vers les communes les moins chères. En revanche les marchés de Paris et de la Petite Couronne sont restés tous deux aussi dynamiques entre avril et juin, avec une progression de 5,6% du volume de transactions à 36.670 ventes immobilières, tous biens confondus sur la période. Comme la Banque de France dans une étude parue la semaine dernière, les notaires parisiens s’interrogent, « dans un contexte de stagnation du pouvoir d’achat des ménages, sur les capacités des acquéreurs à encaisser durablement des hausses régulières de prix, au moment où le bas niveau des taux d’intérêt ne suffit plus, à lui seul, à les amortir (…) ».