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Logement : Une demande de deux millions d’unités exprimée

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Elle concerne à hauteur de 73% les classes moyennes et les plus vulnérables

Une nouvelle génération de documents d’urbanisme est en cours de préparation. Ils se caractériseront par la flexibilité en termes de cahiers des charges favorisant ainsi les investissements.

L’élaboration d’un nouveau programme de logements se basera sur les consultations avec les professionnels. L’ambition étant de satisfaire les attentes des Marocains en matière de logement. C’est ce qu’a confirmé Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, lors d’une réponse à une question orale à la Chambre des représentants.
La ministre relève à ce propos que la demande de logement a atteint, à ce jour, deux millions d’unités, dont 73% concernent les classes moyennes et les plus vulnérables. En effet, le département de l’habitat œuvre à rapprocher l’offre et la demande conformément aux dispositions du nouveau modèle de développement, en l’occurrence le soutien direct au citoyen, la cohésion sociale et l’amélioration de la qualité de construction. Interrogée sur la mise en œuvre de projets de logements économiques et sociaux, la ministre a mis en exergue lors de son intervention l’impact du contexte pandémique sur le secteur. Il ressort que les projets ont baissé de moitié sur la période 2019-2020. Le passage de Fatima Ezzahra El Mansouri à la Chambre des représentants a également porté sur la situation difficile que vivent les habitants du monde rural. La ministre a passé en revue les différentes actions engagées par son département.
Citons dans ce sens la délimitation des contournements des villages non couverts par les documents d’urbanisme, la généralisation des documents d’urbanisme dans les collectivités territoriales, l’incitation à la création de parcelles à équipement réduit ou progressif, ainsi que l’assistance technique et architecturale.
La ministre s’est également exprimée autour de la problématique relative à la lutte contre l’habitat insalubre, Mme El Mansouri a énuméré les contraintes auxquelles fait face le programme «Villes sans bidonville». Un dispositif lancé en 2004 et qui porte sur une contribution du ministère de l’ordre de 10 milliards de dirhams. Parmi les obstacles relevés on note la difficulté de contrôler les opérations de recensement à cause de la poursuite des constructions insalubres ainsi que le manque du foncier et le faible pouvoir d’achat.

La ministre assure à cet égard qu’une nouvelle approche sera adoptée. Elle s’articulera autour des nouvelles technologies. La finalité étant de contrôler les bidonvilles, reloger sur place et incorporer de nouveaux acteurs dont les régions. Pour ce qui est de l’habitat menaçant ruine, Fatima Ezzahra El Mansouri a souligné que ce phénomène requiert un suivi continu, tout en mettant l’accent sur les divers défis qu’il présente. Citons à cet effet la difficulté des opérations de recensement et les contraintes en lien avec le financement des bénéficiaires sans oublier la complexité de la situation juridique desdites bâtisses et l’absence d’une délimitation des priorités. La ministre estime, à ce propos, que les solutions à ces enjeux passent par la création d’une convergence entre l’ensemble des intervenants, en activant notamment les six conventions des grandes villes touchées par ce phénomène, l’implication des agences urbaines et la création d’un Observatoire national des habitats menaçant ruine. Il est à noter que le rôle des agences urbaines dans l’encouragement de l’investissement et l’impulsion du développement local s’est invité au débat.
Une nouvelle génération de documents d’urbanisme est en cours de préparation. Ils se caractériseront par la flexibilité en termes de cahiers des charges favorisant ainsi les investissements.
Le ministère œuvre par ailleurs à la création de 12 grandes agences urbaines au niveau des régions pour renforcer leur dimension stratégique et de planification.

La ministre a rappelé que dans le cadre de sa stratégie d’incitation à l’investissement, le gouvernement a adopté plusieurs mesures dont la généralisation de la circulaire du 6 décembre qui exige que les agences urbaines reconsidèrent de nombreux projets rejetés en 2021 en raison de problèmes administratifs. Ces projets mobiliseraient, selon la ministre, des investissements d’une valeur de 27 milliards de dirhams et contribueraient à la création d’opportunités d’emplois.
A noter que la tutelle a œuvré à la généralisation des pré-instructions afin de suivre l’avancement des projets avec les investisseurs et les professionnels et faciliter l’octroi de licences. Le département de l’habitat s’attelle conjointement avec le ministère de l’intérieur à lever les problèmes techniques de la plate-forme «Rokhas», notamment ceux liés à la fixation des délais.

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