«Bouge l’architecture : villes et mobilité» est le thème de l’exposition itinérante inaugurée vendredi dernier à Casablanca. L’objectif de cet événement est simple : étudier et mettre en oeuvre des solutions novatrices dans le domaine de la mobilité. Et une fois n’est pas coutume, cette exposition permettra également de jeter la lumière sur un concept qui est de plus en plus d’actualité. Il s’agit de la mobilité dans les villes. En effet, l’architecture est un tout. Elle englobe aussi l’aménagement urbain. Aménagement qui sous-entend une aération de l’espace urbain pour un déplacement plus aisé. Tout ceci entre dans une perspective de mouvement.
Initiée conjointement par l’Institut pour la Ville en Mouvement (IVM) et la Ville de Casablanca, cette exposition se poursuivra jusqu’au 22 novembre prochain. Cette exposition présente des panneaux photographiques retraçant l’expérience de plusieurs villes du monde ayant réussi la réalisation de lieux de mobilité, tels des gares ou des parkings. En effet, la mobilité dans les villes concerne plusieurs pays à travers le monde. Le Maroc prend en quelque sorte l’exemple d’autres pays étrangers qui ont réussi leur pari de rendre la ville plus confortables . Les parkings ainsi que les arrêts de bus font partie de ce processus de mobilité. Ils doivent se conformer aux normes de la ville, de sorte que l’environnement urbain n’étouffe ni l’automobiliste ni le piéton.
Cette manifestation permettra aux différents intervenants dans le domaine de la mobilité de la ville, notamment, les maires, les architectes, les urbanistes et les paysagistes d’échanger leurs expériences, a indiqué Xavier Fels, secrétaire général de l’IVM. Celui-ci estime que l’attractivité des villes passe par un bon fonctionnement des modes de transport qui facilitent les mouvements notamment des enfants et des personnes qui ont des difficultés spécifiques tels les non-voyants ou les personnes handicapées.
Selon lui, le mouvement est devenu une valeur fondamentale, condition du changement et du progrès, et répond aux aspirations des individus à choisir les lieux et les contenus de leurs activités. Pour sa part, Francis Rambert, président de l’Institut français d’architecture, a indiqué que cette exposition fait le bilan de toutes les opérations fondamentales et expérimentales dans le monde entier traitant de la question du mouvement et de l’architecture du mouvement.
M.Rambert a précisé qu’avant d’arriver à Casablanca, cette exposition a fait le tour d’une vingtaine de métropoles européennes, asiatiques et américaines parmi lesquelles Amsterdam, Mexico, Salonique, Shangaï, Lisbonne, Copenhague et Bordeaux.
Cette exposition a donc comme objectif d’attirer l’attention des acteurs concernés sur cette question de la mobilité. En effet, le président de l’Institut français d’architecture a déclaré « qu’au cours de ces passages, les différents acteurs concernés se sont attelés à examiner les moyens de parvenir à »une culture de l’espace public et à une culture de la ville ».
En somme l’exposition itinérante : « bouge l’architecture, villes et mobilité doit être une sorte d’impulsion. Ceci dans le but de concrétiser des projets dans le cadre de cette mobilité. Ces photographies devraient être le moteur de la prise de conscience que la mobilité est à prendre au sérieux.