Le marché du second oeuvre se développe au Maroc. Corollaire du secteur du bâtiment, il figure, par l’intérêt qu’il suscite, parmi les principales tendances du marché marocain. Ce secteur couvre à la fois le revêtement de sol, la climatisation, les chauffe-eau solaires, le secteur électrique, le marché de l’étanchéité et le matériel de sécurité. Des secteurs méconnus, jugés comme étant un luxe inaccessible il n’y a pas si longtemps, mais qui n’ont pas tardé à se transformer en outils parfois même indispensables.
Preuve en est l’évolution aussi remarquable que remarquée de plus d’un des sous-secteurs qu’englobe le second oeuvre. Dans le secteur du revêtement de sol, et selon une étude élaborée par la mission économique française au Maroc, on remarque une tendance à l’utilisation de parquet dont le prix a chuté ces dernières années (autour de 26,5 €/m2 pose comprise). Le bois lamellé-collé très résistant se généralise également. La menuiserie en PVC et la menuiserie de bois sont également en progression. Même si les importations sont encore faibles, dues notamment aux droits de douane élevés. Cependant, l’entrée en vigueur, le 1er mars 2000, de l’accord d’association signé entre le Maroc et l’Union européenne sur la libéralisation des échanges, permettra aux marchandises originaires de l’Union européenne d’entrer sur le marché en franchise totale de droits.
Bien qu’encore faible, la climatisation pour les particuliers (2 à 3%) se développe et de nombreux bureaux ne sont pas encore équipés. Toutefois, ce sont les grands projets hôteliers qui développeront la demande. Le chiffre d’affaires du secteur en 2002 s’est élevé à 47,5 millions d’€ (500 millions de DH) dont 26 millions d’€ (272 millions de DH) en importations. Les chauffe-eau solaires connaissent aussi une forte progression et bénéficient de l’aide du gouvernement qui veut porter le rythme de leur installation à 50.000 m3 par an (soit 25.000 logements). Le marché de la cheminée se développe surtout dans les régions humides (Casablanca, Rabat et Tanger).
D’après la même étude, le secteur électrique offre également de nombreuses possibilités aux entreprises à la fois marocaines et étrangères, et elles sont de plus en plus nombreuses, pour la commercialisation de leurs produits ou pour leur fabrication (appareils d’éclairage, accessoires et fournitures électriques,…).
Le marché de l’étanchéité n’est pas en reste. Il est en pleine croissance en partie, du fait du retard pris par le Maroc dans ce secteur. Laine de verre et polystyrène expansé sont les matériaux les plus utilisés.
Cependant, les membranes à base de PVC et les étanchéités liquides à base de polyuréthane se développent plus rapidement que la mousse de latex, toujours considéré comme étant un produit de luxe. Ce marché est estimé de 2 à 3 millions de m2.
Concernant le matériel de sécurité (des biens, des locaux et des personnes), quelque 85% de l’offre est importée et la demande porte sur du matériel perfectionné conforme aux normes européennes et qui peut évoluer à terme vers des systèmes intelligents. Le développement de ces secteurs bénéficie de manière générale de l’essor que connaît le secteur du bâtiment. C’est dire qu’il n’y a pas que les promoteurs immobiliers qui profitent d’une relance qui s’annonce durable.