Tous les professionnels du secteur s’accordent à dire que c’est le bon moment d’acheter un bien immobilier.
L’optimisme est là, et ce en dépit de la conjoncture sectorielle. Après avoir observé un ralentissement ces dernières années, l’activité immobilière lutte à reprendre son rythme. L’immobilier a en effet souffert du contexte conjoncturel marqué par la crise économique ayant sévi en 2008. Depuis cette date, la demande d’achat a connu un net repli faisant sombrer le secteur dans une profonde léthargie. Le retour est certes difficile, mais se confirme malgré les facteurs ambiants. Zoom sur les principaux indicateurs
Prêts à la promotion immobilière: Une performance jamais vue depuis janvier 2014
Une performance remarquable a été affichée par les crédits immobiliers au troisième mois de l’année en cours. A fin mars 2017, l’encours de ces prêts a atteint les 251,57 milliards de dirhams, en progression de 4,2% par rapport à la même période de l’année passée. En une année, ces crédits se seraient consolidés de 10,17 milliards de dirhams. La hausse des crédits immobiliers a été tirée par la progression des prêts à la promotion immobilière. Ces derniers ont affiché une hausse de 2,4%, soit la première depuis janvier 2014. Les prêts accordés dans ce sens s’élèvent à plus de 57 milliards. Notons que l’essentiel des crédits immobiliers est constitué de crédits à l’habitat. Leur concours s’est établi à fin mars 2017 à 191,18 milliards de dirhams, en appréciation de 4,7%, soit 8,66 milliards de dirhams de crédits supplémentaires en une année.
Par branche d’activité, l’analyse des indicateurs trimestrielle établie par Bank Al-Maghrib relève un encours de 80,22 milliards de dirhams pour le bâtiment et travaux publics. De ce total, les crédits à l’immobilier se sont chiffrés à 48,36 milliards de dirhams. Ils s’inscrivent en revanche en baisse de 16% par rapport au premier trimestre de l’année 2016.
Ventes immobilières: Les transactions ont repris en 2016
L’année 2016 a été marquée par une hausse des transactions immobilières. Selon l’analyse de Bank
Al- Maghrib relative à l’indice des prix des actifs immobiliers, les ventes sont passées d’un repli de 1,3% en 2015 à une hausse de 8,1% en 2016. Cette hausse a concerné toutes les catégories d’actifs avec, en particulier, une progression de 7,9% pour les biens résidentiels. Pour les ventes, des hausses de 8% ont été enregistrées pour les appartements, de 7,8% pour les maisons et de 6,7% pour les villas. Par ailleurs, les prix des actifs immobiliers auraient connu en 2016 une légère hausse. Bank Al-Maghrib relève de son indice des prix des actifs immobiliers une hausse de 0,9% et ce après une progression de 1,2% l’année précédente. Ce ralentissement intervient sous l’effet essentiellement d’une quasi-stagnation des prix des appartements, alors qu’ils avaient marqué une augmentation de 1,8% en 2015. Les prix du foncier ont progressé de 2,1% après une amélioration de 1,2% une année auparavant. Ceux des locaux commerciaux ont grimpé de 5,6% après avoir diminué de 1,6%. Notons qu’au niveau des principales villes, l’indice des prix à l’immobilier a marqué des hausses, à l’exception de Casablanca où il a baissé. Pour ce qui est des transactions, elles ont de nouveau baissé à Marrakech et Tanger et se sont améliorées dans les autres grandes villes.
Ventes de ciment: La résorption de l’écart est de mise
La consommation de ciment peine à se redresser. Un grand écart a été relevé au troisième mois de l’année, et ce en comparaison avec le volume écoulé une année auparavant. Au premier trimestre 2017, les cimentiers ont vendu 3,55 millions de tonnes. Ce volume s’est inscrit nettement en baisse comparé à la même période de l’année précédente. La baisse relevée est de l’ordre de 4,74%. La baisse a été relevée au niveau de huit régions du Royaume. La plus forte baisse a été observée au niveau de Laayoune-Sakia El Hamra où la consommation du ciment a fléchi de 26,3%. Le volume est ainsi passé de 100.641 tonnes à 74.152 tonnes à fin mars 2017. Les ventes de ciment au niveau de Marrakech-Safi ont reculé pour leur part de 12,5% atteignant aux trois premiers mois de l’année en cours 442.528 tonnes contre 505.915 tonnes au même trimestre de l’année passée. La consommation au niveau de la région de l’Oriental et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a également suivi le même trend baissier. Elle a fléchi dans les deux régions de 9% au moment où des baisses ont été constatées au niveau de Beni Mellal-Khénifra (-7,9%), Casablanca-Settat (-5,2%), Rabat-Salé-Kénitra (-4,3%) et Draa-Tafilalet (-2,3%). En revanche, la région de Guelmim Oued Noun a enregistré un pic de consommation au premier trimestre. Une hausse de 64,8% a été enregistrée au niveau de Guelmim-Oued Noun. Dakhla-Oued Eddahab a vu ses ventes de ciment s’améliorer de 27,6%, suivie du Souss-Massa (8,8%) et Fès-Meknès (6%).