Immobilier

Une expansion maîtrisée

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ALM : Quelle est l’importance du projet Hay Mohammadi à Agadir?
Omar El Hassouni : Je tiens à préciser que la tranche prioritaire du programme des zones d’urbanisation nouvelle (ZUN) initié par le ministère de l’Habitat est constituée par cinq opérations: Sidi Abdellah à Salé, Selouane à Nador, Ouled Zaïrs à Aïn Aouda, Bensouda à Fès et Hay Mohammadi à Agadir. L’opération pilote est constituée par Hay Mohammadi où 466 hectares sont en aménagement. Ce site est progressivement envahi par des bidonvilles et des habitats clandestins sous équipés. La maîtrise de son urbanisation est devenu une priorité. Ce projet constitue pour la ville d’Agadir un enjeu majeur.
De quoi est composée cette nouvelle zone d’urbanisation, Hay Mohammadi, à Agadir?
Elle comprend essentiellement quatre secteurs. Tout d’abord, la zone économique destinée dans sa majorité à recaser 3.310 ménages bidonvillois sur les 12.600 que compte la ville d’Agadir.
Le secteur collectif, deuxièmement, est constitué d’îlots de différentes superficies et de hauteurs allant de R+3 à R+10 destinés au programme de partenariat avec le privé.
Troisièmement, le secteur culturel s’étale sur une superficie de 32 hectares. Il est appelé à recevoir des activités sociales et culturelles (musée, théâtres, bibliothèque…) qui permettront à la ville d’Agadir d’avoir un rayonnement sur le plan régional et national dans ces domaines.
Enfin, le secteur résidentiel est composé essentiellement de lots villas de différents types.
Qu’en est-il des équipements socio-collectifs?
Ces équipements sont au nombre de 64. Il s’agit notamment d’écoles, collèges, lycées, maisons de jeunes, foyers féminins, salles omnisports, etc. Ces équipements sont répartis dans les quatre différents secteurs dont je viens de parler.
En matière financière, quelle est l’enveloppe allouée à la réalisation de ce projet d’envergure?
Le coût prévisionnel de l’aménagement de cette ZUN Hay Mohammadi est d’environ 1,27 milliard de DH, financé à hauteur de 580 millions de DH par un crédit du Fonds arabe pour le Développement économique et social (FADES).
Le lancement de ce projet a été inauguré en juin 2000 par S.M le Roi. Où en est-on actuellement?
Actuellement, l’aménagement du secteur économique est à son terme, conformément aux plannings arrêtés, permettant ainsi la concrétisation du programme « villes sans bidonvilles ». En effet, 935 lots de recasement sont déjà prêts pour recevoir les premiers ménages bidonvillois et 1.043 lots du même type le seront avant la fin 2004.
En tout cas, l’achèvement global des aménagements de cette ZUN est prévu vers la fin 2007 et la nouvelle ville, Hay Mohammadi, abritera à terme 100.000 habitants.
Comment se fera le partenariat public-privé?
Je tiens à rappeler que le partenariat public-privé constitue l’un des maillons primordiaux pour la concrétisation de l’objectif ambitieux du gouvernement afin de dynamiser la production d’unités d’habitat au rythme de 100.000 unités par an, tout en mettant l’accent sur l’habitat social et plus précisément sur les logements à faible VIT (Valeur immobilière totale).
Concernant la ZUN Hay Mohammadi à Agadir, le partenariat public-privé est à son deuxième appel à manifestation d’intérêt qui a débouché sur la cession de 18 îlots à des partenaires privés pour la construction d’environ 5.000 logements dont 2.000 à faible coût, c’est-à-dire dont le prix de vente est inférieur à 120.000 DH.

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