Depuis l’année 2012, les ventes de ciment se sont inscrites en repli de 1,6%, puis de 6,4% en 2013 et de 5,4% en 2014. Une saga de reculs qui a pris fin en 2015 avec une évolution positive de 1,36%.
Ça commence sur une belle note pour les cimentiers marocains en 2016. Après avoir bouclé une année plutôt dynamique en termes de ventes de ciment, les professionnels réitèrent l’exploit en ce début 2016.
Il faut dire que face à la morosité qui caractérise le secteur immobilier depuis quelques années déjà, la consommation, et donc les ventes, de ciment au Maroc avaient fini par montrer des signes évidents d’essoufflement avant de se reprendre depuis la seconde moitié de 2015.
Ainsi, bien qu’en deçà des réalisations record des années d’or de l’immobilier, les chiffres des ventes ont légèrement bondi après d’importantes hausses enregistrées au cours des mois d’août, octobre et novembre 2015. Ainsi, la tendance se poursuit en 2016 avec une bonne tenue des ventes à fin mars. C’est ce qui se dégage des chiffres relatifs à l’évolution de la consommation nationale de ciment au premier trimestre de 2016 publiés par le ministère de l’habitat et de la politique de la ville. À noter que depuis l’année 2012, les ventes de ciment se sont inscrites en repli de 1,6%, puis de 6,4% en 2013 et de 5,4% en 2014.
Une saga de reculs qui a pris fin en 2015 avec une évolution positive de 1,36%. Aussi, poursuivant la tendance, le premier trimestre a enregistré une hausse importante des ventes de 5,93%. En effet, la consommation cumulée de ciment sur tout le Maroc s’est élevée à 3.731.611 tonnes sur les trois premiers mois de 2016, contre 3.522.849 tonnes sur la même période en 2015. Cette embellie reste toutefois timide vu la rareté et la cherté du foncier, notamment dans les régions de Casablanca et Rabat, et le renchérissement du coût de la construction qui demeure un handicap pour les promoteurs.
A noter que le secteur souffre d’une conjoncture difficile qui trouve son origine dans le climat d’attentisme qui caractérise le comportement des investisseurs et dans le recul de la demande, aussi bien nationale qu’étrangère.
Cependant, face à cette morosité sectorielle, les analystes de la place et les professionnels du métier restent optimistes en tablant sur une imminente reprise. Selon eux, eu égard au déficit actuel non encore résorbé en termes de logements sociaux évalué à 580.000 logements et au coefficient relativement faible en termes de consommation de ciments évalué à 487 kg/hab/an contre 645 kg/hab/an pour la Tunisie, le potentiel de développement du secteur demeure très important.