EconomieUne

Implantation marocaine en Afrique : Une présence renforcée ces cinq dernières années

© D.R

Se référant à BearingPoint, l’étude des nouveaux modèles économiques démontre que l’émergence des plateformes digitales représente le facteur le plus disruptif dans l’hybridation des modèles économiques, soutenus par la naissance d’une nouvelle ère digitale en Afrique.

S’implanter en Afrique est désormais une priorité stratégique pour les opérateurs marocains. Cette orientation a été révélée récemment dans le 4ème Baromètre de développement international élaboré par BearingPoint en partenariat avec la CGEM. Cette étude fait ressortir l’intérêt grandissant que manifestent les entreprises marocaines pour l’Afrique en tant que destination de choix en termes d’investissement. Se positionner en Afrique est considéré par une grande part des entreprises comme un relais de croissance au moment où d’autres voient en cette expansion un moyen de tester un nouveau modèle économique. «Le suivi d’un processus rigoureux, avec une politique de pas à pas, dans la plus grande efficacité possible, est désormais le principe de déploiement privilégié des entreprises marocaines pour leur développement en Afrique. Le principe de déploiement sage, visant à limiter au maximum les risques au détriment des gains, est de moins en moins prisé par les entreprises marocaines. Ces dernières font ainsi preuve d’une certaine forme de risque plus importante en matière de développement en Afrique», relève-t-on du baromètre de BearingPoint.

S’agissant des modes opératoires des entreprises marocaines en Afrique, BearingPoint observe que les entreprises marocaines explorent désormais des modalités de gestion décentralisée, soit une gestion propre à chaque filiale ou bien une gestion via des directions de zones et régions. Ces cinq dernières années ont été marquées par une maturité des entreprises nationales, notamment via une autonomisation plus forte des filiales vis-à-vis du siège, et ce après avoir atteint une taille significative sur ces marchés.

En revanche, le mode d’implantation des entreprises marocaines en Afrique reste inchangé. Les ouvertures de représentations commerciales ou de filiales restent le mode le plus privilégié par les opérateurs marocains. Les perspectives d’évolution des entreprises marocaines en Afrique figurent également parmi les points abordés par BearingPoint dans son 4ème Baromètre auquel ont participé 200 professionnels issus de grands groupes et PME marocains présents à l’échelle continentale. Parmi les tendances futures relevées dans ce sens, on cite le développement des modèles économiques complémentaires ou hybrides. «Le changement de modèle économique ne nécessite pas forcément une transformation radicale. Il est possible d’opter pour une trajectoire évolutive et incrémentale, particulièrement pour les produits et services existants. L’enjeu est de tracer ce sillon en maîtrisant les technologies digitales. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain», apprend-on dans ce sens. Se référant à BearingPoint, l’étude des nouveaux modèles économiques démontre que l’émergence des plateformes digitales représente le facteur le plus disruptif dans l’hybridation des modèles économiques, soutenus par la naissance d’une nouvelle ère digitale en Afrique.

[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]

Les principales motivations des entreprises marocaines en Afrique

Globalement, les entreprises marocaines ayant choisi de s’implanter en Afrique voient en la croissance africaine une source d’opportunités. Il s’agit en effet d’un marché porteur où les potentiels de marge sont plus importants. Pour de nombreuses entreprises, il est plus facile de s’y développer, du fait que certains services sont peu proposés voire absents du marché. De même, l’Afrique représente un relais de croissance pour les entreprises ayant atteint une taille critique sur le marché marocain. L’accès aux matières premières ou la sécurisation de l’approvisionnement constituent également des motivations guidant l’action des entreprises marocaines.

A cela s’ajoute également l’optimisation de la structure de coûts. Il s’agit là d’un des facteurs de développement les plus importants, notamment pour les entreprises de services qui sont en quête d’un coût de travail plus faible. En outre, la dynamique des investissements, mise en lumière par les tournées royales, crée un effet d’entraînement. En effet, les visites royales en Afrique ont ouvert de grandes perspectives de développement pour les entreprises marocaines sur le continent. Notons que la proximité géographique et culturelle joue un important rôle dans la facilitation de l’accès au marché africain.

[/box]

Articles similaires

EconomieUne

Outsourcing : Intelcia renforce sa position sur le marché lusophone

L’opérateur d’outsourcing marocain vient d’inaugurer un site de 4.000 m² au Parque...

EconomieUne

CFC et OCDE décryptent les dynamiques africaines

La communauté CFC et l’OCDE ont discuté, le temps d’une conférence, des...

EconomieUne

Le Maroc et la France adoptent une feuille de route de partenariat agricole

Signature de plusieurs conventions entre les professionnels des deux pays

En imagesSpécialUne

Le SIAM 2024 comme si vous y étiez !

Reportage Chafik ARICH

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux