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Inclusion financière : L’état des lieux de la BAD sur son programme au Maroc

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Sur 28 mesures, 21 sont totalement réalisées, 4 sont partiellement réalisées et 3 sont non réalisées. Il faut tenir en compte que l’achèvement des 4 mesures partiellement réalisées est prévu avant la fin du premier semestre 2018. A ce titre, le taux d’exécution du programme se situe à environ 90%.

Accéder à moindre coût à toute une gamme de produits et de services financiers. C’est la finalité derrière l’inclusion financière prônée par la Banque africaine de développement, notamment à travers son programme baptisé Parsif (Programme d’appui au renforcement de la stabilité et l’inclusion financière). Ainsi, la BAD a dévoilé récemment le rapport d’achèvement de ce programme qualifiant de satisfaisants les progrès accomplis dans le domaine. S’agissant des projets liés à l’exécution de ce programme, la banque a fait remarquer que sur 28 mesures, 21 sont totalement réalisées, 4 sont partiellement réalisées et 3 sont non réalisées. Il faut tenir en compte que  l’achèvement des 4 mesures partiellement réalisées est prévu avant la fin du premier semestre 2018. A ce titre, le taux d’exécution du programme se situe à environ 90%.

Globalement, le programme cible deux volets, à savoir d’une part le renforcement de la stabilité et du rôle des secteurs de l’assurance et de la retraite dans l’amélioration de la qualité de vie des populations, et d’autre part le renforcement de la stabilité et du rôle du secteur bancaire et des marchés des capitaux dans l’amélioration de la qualité de la vie des populations. Il s’est déroulé dans un contexte de croissance de 4,7%, une production céréalière au-dessus de la moyenne, et un secteur des assurances qui progresse à deux chiffres (15,4%, soit plus de 10 fois la croissance du PIB). Ainsi, plusieurs initiatives sont en faveur aussi bien des ménages que des TPME. Ces mesures ont porté principalement sur l’amélioration des conditions d’accès aux produits et services bancaires, de l’éducation financière, le lancement de solution de paiements mobiles, ainsi que sur la mise en place d’un nouveau dispositif d’accompagnement des TPME, notamment celles innovantes et celles implantées dans régions.

Amélioration de l’inclusion des secteurs des assurances et de la retraite

La BAD dresse un tableau plutôt positif pour le secteur des assurances qui connaît une progression constante. Cette évolution place le pays à la 49e place au niveau mondial, à la 3e dans le monde arabe (derrière les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite), et à la 2e en Afrique, après l’Afrique du Sud, selon la BAD. A fin 2017, le taux de pénétration est de 3,6%, ce qui place le Maroc en tête du monde arabe et au 4e rang africain. Afin d’améliorer ce taux, des actions de sensibilisation, de modernisation du cadre réglementaire et de lancement des nouveaux produits adaptés aux petits budgets (telle l’assurance Takaful) ont été menées. Pour ce qui est du système de retraire, la BAD fait un éclairage sur la réforme appuyée par le Parsif. L’objectif étant de prolonger le financement du régime des retraites et de réduire le déficit des caisses de retraite nationales. Grâce aux réformes dans le secteur, le déficit technique est maintenu à 4,78 MAD au lieu de plus de 10 MAD sans réformes. Plus représentatif, le fonds des réserves du régime et son rendement ont évolué de 84,4 MAD en 2015 à 82,7 MAD en 2016, ce qui a permis le report de l’épuisement du fonds de réserve de 2022 à 2028, explique la banque.

Le secteur bancaire et les marchés des capitaux se renforcent

En termes d’inclusion financière, le secteur bancaire et les marchés des capitaux sont largement dans le vert.  Néanmoins, l’accès au financement pour les PME reste le maillon faible de la chaîne. La BAD indique que des progrès restent à faire dans ce domaine rappelant à ce titre le classement du Maroc à Doing Business 2018 (105ème sur 190 pays). Ce classement pourrait s’améliorer avec la refonte du code de commerce relatif aux entreprises en difficulté. Pour les TPME, 17 start-up ont été financées par Maroc Numeric Fund (MNF) jusqu’à la date d’achèvement du programme. La Caisse centrale de garantie (CCG) a initié un  dispositif de financement de l’amorçage et de l’innovation ciblant les start-up et entreprises innovantes. Grâce à ce fonds, 4 nouveaux fonds de capital-risque seront dorénavant actifs.

Assouplissement du dispositif du financement des exploitants agricoles

La Banque africaine de développement a mis l’accent sur les efforts déployés dans le secteur agricole en faveur des petits exploitants. La SDFA (filiale du Crédit Agricole du Maroc) accompagne sur ce volet les agriculteurs relevant du pilier solidaire du Plan Maroc Vert. En termes de performance, la filiale a donc élargi sa base clientèle et son réseau d’agences. A cela s’ajoute la microfinance agricole avec un encours de financement s’élevant, durant la période 2016-2017, à 297 millions de dirhams pour un panel de 109.000 clients relevant de la finance solidaire. «Le programme a contribué à cette amélioration à travers l’assouplissement du dispositif du financement des exploitants agricoles», explique la banque.

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