Dans sa réponse à une question orale, lors de la séance hebdomadaire de la Chambre des représentants, le mercredi 8 juin 2005, concernant "l’impact de la facture pétrolière sur l’économie nationale", le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, a mis l’accent sur la nécessité de réappliquer le système de tarification qui lie les tarifs internes appliqués aux consommateurs aux cours internationaux des produits pétroliers et de poursuivre les efforts fournis en matière d’économie d’énergie et dans le cadre du programme de prospection pétrolière. Selon le ministre, l’objectif est de limiter l’impact de l’augmentation des prix de pétrole sur le budget général de l’Etat.
M. Oualalou a indiqué que la dernière augmentation des prix des hydrocarbures est intervenue pour alléger relativement le poids de cette facture sur le budget de l’Etat, et ce contrairement aux autres pays importateurs qui ont augmenté les tarifs intérieurs au même niveau que les cours internationaux.
L’enveloppe allouée à la couverture des dépenses de subvention au titre de la loi de Finances actuelle est de 4,2 milliards dh, dont 2,2 milliards dh alloués au règlement des arriérés de compensation des produits pétroliers au terme de l’année 2004, 500 millions dh pour rembourser les arriérés de la même année relatifs aux produits du sucre et de la farine et 1,5 milliard dh pour subventionner les produits de base au terme de l’année en cours, a-t-il précisé.
Au cours des quatre premiers mois de l’année fiscale actuelle, a-t-il ajouté, les arriérés relatifs à la subvention des produits pétroliers ont atteint environ 1,8 milliard dh, soulignant que ces charges sont susceptibles d’augmenter lors des mois à venir au cas où les prix pétroliers resteraient au même niveau et dans l’absence de mesures limitant leurs impacts sur le budget général.
Par ailleurs, dans sa réponse à une seconde question relative aux provinces industrielles qui bénéficient des avantages de la loi sur l’investissement, M. Oualalou a souligné que le décret du 30 juin 1998 a déterminé de manière préliminaire les régions devant bénéficier d’abattements fiscaux, précisant qu’il s’agit essentiellement des régions du nord et de l’extrême sud du Royaume.
Ces mesures incitatives dont bénéficient les provinces et les préfectures désignés par le décret précité ont été adoptées conformément aux normes fixées par la charte d’investissement, et ce en se basant sur les niveaux de développement économique et social de chaque province et sur sa capacité à accueillir les capitaux et les investissements, a-t-il précisé.