Les prix à la consommation des produits manufacturés risquent de connaître une augmentation plus substantielle que celle qui a été enregistrée jusqu’à maintenant, si l’on en juge par l’évolution de l’Indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière (IPPIEM) relatif au mois de décembre.
Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en effet, cet indice a enregistré au terme du mois dernier une sensible augmentation par rapport au mois de novembre 2013 dans la plupart des compartiments, sauf dans certaines activités d’où se détachent les mines, l’eau et l’électricité.
En fait, l’IPIIEM a été marqué par une augmentation de 0,3% dans le secteur des industries manufacturières, activités qui fournissent la plupart des produits de consommation courante. Selon le communiqué publié par le HCP, l’enchérissement observé résulte pour une grande part de facteurs aussi divers qu’une hausse de 2,5% dans les activités de raffinage de pétrole, de 1,4% dans les industries de l’habillement, de 1% dans la fabrication des textiles et de 0,3% dans la fabrication des produits de caoutchouc et en plastique.
Elle est due aussi cette évolution à l’effet de compensation qu’a eue sur cet enchérissement la baisse de 0,3% enregistrée dans les industries alimentaires et dans la métallurgie. Mouvement qui a été conforté par un autre recul de 0,4%, constaté cette fois-ci dans l’industrie des produits pharmaceutiques.
Mais tandis que l’indice a évolué diversement suivant les secteurs manufacturiers- soit à la hausse, soit à la baisse-, ce marqueur est resté stagnant dans les secteurs des industries extractives, de la production et la distribution de l’électricité ainsi que dans la production et de la distribution de l’eau. Cet indice n’a aussi pas progressé dans l’industrie des tabacs, dans celle des boissons et de la chaussure.
De même est-il resté à son niveau premier dans l’industrie du papier et du carton, de l’imprimerie, l’industrie chimique, l’électronique et l’automobile.
Pour les statisticiens, l’indice des prix de la production industrielle se définit comme un indicateur de court terme qui permet de mesurer, à une période bien définie, l’évolution des prix des transactions des produits fabriqués ou transformés par des unités industrielles résidentes et qui sont destinés à la consommation domestique et à l’exportation. Ce sont des prix départ usine, hors taxe et subventions, et hors marge de transport, c’est-à-dire les prix des biens vendus aux limites de l’établissement producteur.
Cet indice est également conçu pour prendre en compte les biens industriels fabriqués par l’étranger. C’est-à-dire, en fait, qu’il peut recouvrir des produits manufacturés importés par les usines résidentes et incorporés à leur produit final.
