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Industrialisation et numérisation : Le Maroc met son savoir-faire au profit de l’Afrique

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Le Maroc se dit prêt à partager son expérience industrielle et numérique avec les pays africains.

Cet engagement a été réitéré en marge de la 53ème session de la Commission économique pour l’Afrique et la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2021) tenue lundi 22 mars après un report forcé en 2020 après le déclenchement de la crise sanitaire au niveau mondial. Cette manifestation, présidée par le Maroc, est une occasion pour discuter des nouveaux paradigmes pour contourner ce contexte exceptionnel. En effet, le post Covid arrive avec des ruptures de tailles et d’importants défis à relever afin de construire une Afrique plus résiliente et inclusive.

Un focus a été dans ce sens établi sur l’industrialisation durable et la diversification du continent à l’ère du digital. En ouvrant officiellement cette session, Mohamed Benchaaboune, ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, a souligné que «la thématique choisie trouve toute sa pertinence eu égard du rôle que pourrait jouer l’industrialisation et la numérisation pour relever les défis auxquels fait face le continent». Et de poursuivre que «les nouvelles technologies numériques permettent non seulement de renforcer la résilience des pays de l’Afrique face à des chocs exogènes de plus en plus imprévisibles mais elles peuvent également amorcer le processus d’industrialisation durable, contribuer à diversifier les économies africaines, accroitre leur valeur ajoutée, réduire leur dépendance à l’égard de l’extérieur, augmenter leur compétitivité et améliorer leur capacité de créer des entreprises». En effet, cette transition qui s’opère est porteuse d’espoir et de prospérité pour ce continent ayant sacrifié jusque là plus de 108.000 personnes lors de cette crise et plus de 4 millions d’Africains infectés. Retour sur les principales recommandations émises par le Royaume.

De nouvelles opportunités s’offrent au continent Pour Mohamed Benchaaboun, le brassage des industries et du digital, ayant donné naissance à la 4ème révolution industrielle, présage d’un changement de paradigme en matière de politique de développement. Ainsi autant d’opportunités que de défis s’offrent au continent en cette nouvelle ère, traçant ainsi la voie à environ 12 millions de jeunes attendus sur le marché du travail continental. «En s’engageant sur la voie de l’industrialisation durable l’Afrique aura une occasion historique de combler son déficit de développement sans hypothéquer le bien-être et les ressources des générations futures», souligne Mohamed Benchaâboun. Il a été par ailleurs souligné que la digitalisation de l’industrie permettra aux pays de l’Afrique de faire évoluer de façon prometteuse leur modèle de croissance.

L’outil digital agira en effet sur la diversification de l’offre exportable axée sur la transformation «créative de valeurs ajoutées ». «Ces nouvelles technologies offrent également la possibilité de se positionner sur des créneaux de chaînes de valeurs mondiales à plus forte valeur ajoutée sans compter par ailleurs l’essor attendu du commerce électronique qui recèle un potentiel de développement considérable dans un contexte de massification de l’accès aux technologies mobiles et au système de paiement électronique», souligne le ministre. Le financement, un levier à renforcer En vue de mener à bien cette transition, l’Afrique devrait relever des défis structuraux. Citons dans ce sens l’infrastructure et les compétences. L’heure étant à combler les déficits observés dans ce sens. Par ailleurs le financement de cette transformation structurelle reste un enjeu de taille. Certes la CEA a engagé de grands efforts en matière d’orientation de politique économique dans la région mais le chemin reste encore long à parcourir.

Les leviers de financement s’avèrent, à cet effet, insuffisants. «La mobilisation de nouvelles sources de financement innovantes notamment à travers les partenariats publics-privés devient impérative. Une implication plus active de la communauté financière internationale dans ces efforts est également essentielle pour accompagner les pays africains dans le processus de transformation économique».

Cette dynamique doterait ainsi les pays de moyens nécessaires pour renforcer leur capacité à financer leur programme de développement et par conséquent les mutations digitales et industrielles à venir.

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Quel rôle pour la Zlecaf ?

Se référant à M. Benchaaboun, le lancement en janvier dernier de la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue une avancée majeure qui constituera un catalyseur à l’industrialisation du continent en abolissant les restrictions au commerce interafricain et en favorisant le développement d’écosystèmes industriels régionaux. Les attributs de la Zlecaf ont été abordé à plusieurs reprises lors de cette session inaugurale. Ce marché jouera un rôle déterminant dans l’intégration intracontinentale. La zone offre en effet une opportunité de transformer sur place les matières premières dont regorge l’Afrique et accélérera davantage la mise en oeuvre d’une base industrielle africaine pour répondre aux différents besoins de la région. La Zlecaf s’érige ainsi comme espace de complémentarité par la création des pôles de croissances régionaux et interconnectés.

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