C’était une fausse alerte! Après avoir donné certains signes de reprise en janvier, la productivité des entreprises marocaines retombe dans la morosité.
Ainsi, les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture, publiés par Bank Al-Maghrib, au titre du mois de février 2016, indiquent globalement un recul de l’activité industrielle par rapport au mois précédent après une bonne dynamique en janvier. En effet, avec une majorité des industriels qui fait état d’une stagnation de la production et d’un net recul des prix par rapport au mois de janvier, l’industrie a perdu le goût de l’embellie en ce second mois de 2016. De même, comparé au niveau du mois précédent, l’évolution du Taux d’utilisation des capacités de production (TUC) est ressortie en net recul.
La production stagne
La production s’est inscrite en baisse pour 34% des industriels participant à l’enquête, en stagnation pour 32% et en hausse pour les 34% restants. Des statistiques qui dégagent un solde d’opinion positif de seulement 1% au mois de février 2016. Aussi, dans son analyse, Bank Al-Maghrib explique que cette stagnation en février recouvre des évolutions différenciées par branche. En effet, la production aurait enregistré une hausse dans la «mécanique et métallurgie», l’«électrique et électronique» et le «textile et cuir» et aurait accusé, en revanche, un repli dans la «chimie et parachimie».
Les ventes fléchissent…
Par ailleurs, la banque centrale signale que les industriels sont majoritairement en accord sur la baisse des ventes. Ainsi, 41% d’entre eux font état d’une baisse pour seulement 29% d’entre eux qui attestent d’une hausse alors que les ventes ont enregistré une stagnation pour les 30% restants, soit un solde d’opinion négatif de 12%. À ce titre, la banque centrale signale que les ventes globales auraient enregistré un repli, recouvrant une hausse dans l’«électrique et électronique», une baisse dans l’«agroalimentaire» et dans la «chimie et parachimie» et une stagnation dans le «textile et cuir» et dans la «mécanique et métallurgie». Pour ce qui est de la destination de ces ventes, Bank Al-Maghrib relève que les expéditions à l’étranger auraient accusé un repli en février, alors que les ventes sur le marché local auraient stagné.
Les perspectives restent optimistes…
Dans ces conditions, le Taux d’utilisation des capacités (TUC) aurait enregistré, selon les industriels, une stagnation par rapport au mois de janvier 2016. Il se serait chiffré à 62%, une stagnation qui aurait concerné l’ensemble des branches. Concernant le carnet des commandes il serait resté à un niveau inférieur à la normale dans toutes les branches d’activité, à l’exception de l’«agroalimentaire» où il se serait établi à un niveau normal. Au niveau de la demande, les industriels déclarent une hausse des commandes reçues en février qui aurait concerné l’ensemble des branches, à l’exception de la «chimie et parachimie» où les commandes auraient connu une baisse. Ainsi, pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes dans l’ensemble des branches d’activité.