EconomieUne

Industrie : La décarbonisation en marche

© D.R

Le Maroc parmi les sérieux challengers dans la course mondiale

La stratégie industrielle nationale a pour objectif de décarboniser la production industrielle en vue d’améliorer la compétitivité du secteur industriel marocain et renforcer son attractivité.

Décarbonisation toute. L’industrie marocaine s’est dotée d’une ambitieuse stratégie avec pour objectif de décarboniser la production. Le but pour les responsables gouvernementaux est d’améliorer la compétitivité du secteur industriel marocain et renforcer son attractivité. C’est une véritable course contre la montre à l’échelle planétaire qui est aujourd’hui engagée pour la décarbonisation de l’industrie. Les taxes carbone prévues dans de nombreux marchés internationaux risquent d’éliminer plusieurs exportateurs de la compétition et perdre ainsi des parts de marché à l’international. De son côté, le Maroc se positionne déjà en tant que challenger dans ce domaine avec la possibilité de sécuriser des marchés actuels mais également d’en capter de nouveaux dans le monde post-Covid. Concrètement, la stratégie industrielle nationale a pour objectif de décarboniser la production industrielle en vue d’améliorer la compétitivité du secteur industriel marocain et renforcer son attractivité. Ce nouveau dispositif, qui cible un taux d’intégration de 80%, ambitionne d’inscrire le secteur industriel marocain dans une démarche d’innovation. Concrètement, les responsables ont déjà identifié trois chantiers stratégiques à mener d’ici 2023.
Parmi ces chantiers, il y a notamment celui consistant à positionner le Royaume comme base industrielle décarbonisée et circulaire à travers la mobilisation d’une partie des énergies renouvelables du Royaume au service d’un ancrage industriel. Les deux autres chantiers sont d’une manière ou d’une autre liés à ce premier puisque lesdits chantiers concernent la confirmation de la place industrielle du Royaume et la conquête de nouveaux marchés, ainsi que l’amélioration de la compétitivité du Royaume. Il s’agit de dérouler la phase II de la stratégie industrielle pour faire du Maroc la base mondiale la plus compétitive à destination de l’Europe. Il faut dire que les Européens se dirigent à décarboniser au maximum l’industrie mais surtout les importations sur leur continent.

Le Royaume avait déjà fait le pari du développement durable en investissant massivement au cours des deux dernières décennies dans les énergies renouvelables notamment. A noter que les contours de la nouvelle stratégie industrielle avaient été présentés aux patrons lors du Conseil national de l’entreprise au siège de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc). Les principaux objectifs du plan de relance du secteur pour la période 2021-2023 avaient alors été présentés. Cinq axes ont été définis dans ce sens. Il s’agit d’accompagner les filières industrielles et de renforcer leur intégration en démultipliant la création d’emplois et de la valeur.
L’ambition étant également de développer l’entrepreneuriat industriel et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’industriels. Il est question aussi de positionner le Maroc comme un partenaire international stratégique dans le contexte de resserrement des chaînes de valeur. Par ailleurs, l’Etat engagera une batterie d’actions pour encourager le développement industriel et la création de l’emploi. La priorité étant d’ouvrir les marchés publics et privés aux porteurs de projets, d’encourager les projets à potentiel export, et ce au-delà de la seule substitution ainsi que la limitation dans le temps du soutien public. Le délai pour une montée en puissance de la production est fixé à 3 ans. Parmi les actions étatiques à engager, on relève l’accompagnement proactif sur l’amélioration de la qualité des produits avec des exigences fortes et la transparence dans le choix des promoteurs avec des appels à projets ouverts et des règles claires.
Le gouvernement multiplie les efforts pour se doter de bras institutionnels capables d’accompagner les efforts nationaux en matière de décarbonisation et d’efficacité énergétique. C’est le cas pour l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) qui vient de rejoindre le ministère de la transition énergétique et du développement durable.

L’Agence est particulièrement attendue dans l’accompagnement des efforts de décarbonisation de l’activité industrielle à travers notamment la promotion de l’efficacité énergétique ainsi que les énergies renouvelables. Un domaine où l’agence compte déjà une expérience importante. Il faut préciser que l’Agence marocaine d’efficacité énergétique est une institution publique stratégique, inscrite au cœur de la politique de développement énergétique durable du Maroc. L’une des principales missions de l’Agence est bien évidemment d’implémenter la politique gouvernementale visant la réduction de la dépendance énergétique, à travers la promotion de l’efficacité énergétique.

Articles similaires

ActualitéUne

Transformation rurale inclusive en Afrique le Maroc montre la voie

Durabilité. Rabat accueille du 18 au 20 avril 2024 la 33ème session...

EconomieUne

A Washington, Mme Fettah met en avant les réformes engagées au Maroc sous le leadership de SM le Roi

La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a mis en...

EditorialUne

Ancrage bancaire

Le changement du tour de table ou du propriétaire d’un établissement bancaire...

ActualitéUne

Maintenance des moteurs de l’avion: Royal Air Maroc et Safran renforcent leur partenariat

A l’occasion des 25 ans de sa création, Safran Aircraft Engine Services...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux