Economie

Industrie : L’huile d’olive, un marché en expansion

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Les vertus médicinales et alimentaires de l’huile d’olive sont connues et reconnues dans le monde entier. C’est d’ailleurs une des raisons de sa forte consommation lors de ces dernières années. Au Maroc, ses capacités actuellement en exploitation sont évaluées à 590 mille hectares. Selon la note sectorielle de BMCE Capital, cette capacité demeure bien loin du potentiel oléicole réel national. «Cette filière, bien que génératrice de revenus pour l’économie marocaine, présente toujours des défaillances qui limitent sa contribution. Les aléas climatiques, couplés à des pertes de productivité en raison de l’application de techniques d’exploitation rudimentaires font que l’industrie de l’huile d’olive au Maroc est bien moins développée que celle des pays voisins du pourtour méditerranéen».
En 1998, les pouvoirs publics avaient réuni leurs efforts afin de développer la production de l’huile d’olive. Ils avaient, en effet, lancé un ambitieux programme qui fut en fait, une mauvaise expérience. «Ce constat d’échec reflète particulièrement le manque de volontarisme de la part de l’Etat pour une filière aux poids économique et social importants et qui aurait pu être le catalyseur de développement des exportations agroalimentaires marocaines», souligne l’étude de BMCE Capital.
Le Maroc est situé à la  9ème position en terme de production, en comparaison avec les autres pays de la région ; pourtant il dispose de la cinquième superficie oléicole dans le bassin méditerranéen.
Ce sont, en outre, 136 établissements qui ont généré, en 2003, une valeur ajoutée de 108,2 millions de dirhams pour près de 1 200 emplois directs créés. En tenant compte des unités traditionnelles ou " maasras ", le nombre de postes permanents occupés par la filière est estimé à 55 000 emplois, correspondant à 15 millions de journées de travail, selon la dernière étude de BMCE Capital.
Toutefois, la production nationale reste limitée. « Au titre de la campagne agricole 2004/2005, les volumes produits se fixent à 500 mille tonnes pour la production d’olives et à 50 mille tonnes pour celle d’huile d’olive, marquant un recul de 50% comparativement à 2004 où la production s’était élevée respectivement à 1 million de tonnes et à 100 mille tonnes ».
Face à ce retard accumulé, les pouvoirs publics ont mis en place un nouveau plan national de développement de la filière oléicole visant l’augmentation significative de la production. D’un coût global de 4 milliards de dirhams, dont 1,5 milliard à la charge de l’Etat, le Programme national oléicole (PNO) a retenu quelques principaux axes, notamment l’intensification de la conduite du patrimoine oléicole existant à travers l’amélioration des performances des oliveraies, l’extension des superficies plantées en oliviers pour atteindre un million d’hectares à l’horizon 2010, soit un rythme annuel moyen de l’ordre de 42 mille hectares.
«Le développement de la filière oléicole dépend également de l’amélioration de la qualité. Il est ainsi souhaitable d’astreindre les producteurs nationaux à procéder à des analyses organoleptiques auprès d’un laboratoire national accrédité afin de s’assurer des vertus caractéristiques de l’huile d’olive», conclut la note de BMCE Capital.

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