La Chambre française de commerce et d’industrie rapporte dans une étude réalisée récemment que l’industrie du lait au Maroc tient une place non négligeable dans la branche agroalimentaire. Avec seulement 3 % des entreprises de la branche, elle assure près de 10 % de la valeur de la production industrielle. La Chambre rappelle, par ailleurs, que le marché est difficile, même si les opportunités sont nombreuses. Un des problèmes majeurs de l’industrie laitière réside, en effet, dans la difficulté de “lisser la production” de lait pour atténuer les pénuries en période de basse lactation (du 15 août au 15 février). Et la période de haute lactation coïncide avec une baisse de la demande provoquant une surproduction. Afin de renforcer la coopération française dans ce domaine, France Expo 2006, organisée du 8 au 11 mars à Casablanca, prévoit un colloque présentant les technologies et savoir-faire français en matière de production et transformation du lait. «Le programme de France Expo 2006 prévoit des débats et des séminaires sur différents secteurs économiques. La filière du lait est un des créneaux que la France compte développer davantage avec les entreprises marocaines opérant dans ce domaine », annonce Bruno Roquier-Vicat, conseiller commercial auprès de l’ambassade de France au Maroc.
Les opportunités sont également nombreuses dans le secteur environnemental. D’importants investissements ont été réalisés ces dernières années dans le secteur de l’eau potable : l’Office national de l’eau potable investira 600 millions d’euros en cette année 2006. Dans le secteur de l’assainissement liquide, les Régies ont investi 40 millions d’euros en 2004 et les sociétés concessionnaires 120 millions d’euros, selon cette même source.
L’étude a, par ailleurs, consacré une grande partie à la maintenance industrielle et à la logistique. Elle souligne que la majorité des entreprises et en particulier les PME sont encore loin d’avoir intégré un processus de maintenance systématique. Les sociétés françaises peuvent donc apporter leur expertise et placer des offres intéressantes. Concernant la logistique, la Chambre de commerce précise que c’est un des grands défis de l’industrie marocaine. C’est pourquoi plusieurs logisticiens et transporteurs internationaux se positionnent actuellement au Maroc : des projets de parcs logistiques, de plates-formes ou des dispositifs d’échange de données par voie informatique voient ainsi le jour. Devant ces opportunités, des programmes de rendez-vous ciblés entre donneurs d’ordres marocains et partenaires potentiels français seront établis lors de France Expo 2006.