La conférence-débat qui s’est tenue à l’Office Chérifien du Phosphate (OCP) a été marquée par la présence de Mohamed Boutaleb, ministre de l’Energie et des Mines, My Abdallah Alaloui, président de la Fédération de l’énergie et Hervé Mariton, député maire de la Drôme et vice-président du Groupe d’études sur les énergies.
Ce dernier s’est longuement exprimé sur l’expérience de la France dans le secteur de l’énergie. Il a indiqué que la libéralisation de l’énergie en France s’est faite dans un contexte européen subi ; «la France bouge dans un monde complexe. Il faut essayer de transformer la complexité en solutions simples y compris dans le domaine énergétique parce que c’est de politique qu’il s’agit aussi». M. Mariton a souligné ensuite que l’énergie et les télécoms sont stratégiques mais leur libéralisation n’est pas perçue de la même manière par le citoyen. Il a fait remarqué qu’il est plus facile pour les pouvoirs publics de libéraliser les télécoms que l’énergie. «La régularisation et la réforme du secteur de l’énergie touchent le pouvoir d’achat du citoyen.
L’opinion publique ne peut pas comprendre que la libéralisation de l’énergie a fait augmenter les prix de l’essence ou de l’électricité». Répondant à des questions de l’assistance, M. Boutaleb a passé en revue les étapes de la privatisation du secteur de l’énergie. Il a déclaré que «le Maroc réfléchit à la problématique de l’énergie. Cela a commencé depuis l’Indépendance et ça continue. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à la fin ou presque de ce long processus».