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Industries : Un rapprochement public-privé pour renforcer la formation dans le secteur

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Ce rapprochement résulte d’une étude lancée par le département de l’industrie, avec l’appui de la BERD et en partenariat avec les signataires précités. Le but étant de mettre le partenariat public-privé au service d’une formation adaptée au besoin croissant et de plus en plus pointu des industriels en compétences spécialisées.

Un nouveau partenariat public-privé vient d’être scellé pour renforcer la formation dans les secteurs industriels. Une convention a été signée mardi 15 février entre Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, Abellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Abdelmoumen Hakim, président de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobiles (AMICA), et Karim Cheikh, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS). Ce rapprochement résulte d’une étude lancée par le département de l’industrie, avec l’appui de la BERD et en partenariat avec les signataires précités. Le but étant de mettre le partenariat public-privé au service d’une formation adaptée au besoin croissant et de plus en plus pointu des industriels en compétences spécialisées. «C’est au capital humain que nous devons l’essor de notre industrie. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a placé la formation au cœur des priorités nationales dans la perspective de doter notre pays de compétences à même de relever les défis de la compétitivité mondiale et de renforcer notre souveraineté industrielle», indique dans ce sens Ryad Mezzour.

Et de poursuivre que «cette convention répond à cet objectif et aux recommandations du nouveau modèle de développement (NMD) mises en œuvre par le gouvernement». En plus de la mise à niveau de la formation existante, cette convention vise l’intégration progressive de modules de formation sur les soft skills, la production durable/décarbonée et l’industrie 4.0, mais aussi l’implication des industriels dans l’amélioration de l’offre de formation des universités, notamment pour les secteurs automobile et aéronautique. «La création d’emplois grâce à une formation sur mesure à la fois technique, managériale et de softs skills attendues de l’ingénieur, du cadre et du technicien de demain. Avec une meilleure optimisation enseignement supérieur-emploi, nos jeunes seront plus et mieux impliqués dans le développement et la modernisation de notre industrie», précise le ministre de l’industrie et du commerce. L’engagement du ministère de l’industrie et du commerce se matérialise dans le fait de mobiliser les acteurs industriels et leurs représentants (CGEM, AMICA et GIMAS) à conclure des conventions spécifiques avec les universités et à contribuer à la conception ainsi qu’à la mise en œuvre des programmes de formation. A cette fin, le département de l’industrie facilitera les partenariats entre les parties privées et le ministère de l’enseignement supérieur- les universités, pour la création de filières et de spécialisations.

Le corps universitaire mobilisé

En termes de formation, le département de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation s’engage à mobiliser les universités pour former des ingénieurs, des cadres moyens et des techniciens supérieurs selon les besoins spécifiques exprimés par les industriels via la CGEM, l’AMICA et le GIMAS. Cette mobilisation contribuerait en effet à combler le gap quantitatif et qualitatif en formation des ingénieurs, cadres moyens et techniciens spécialisés, à l’horizon 2025. Ceci passe par l’adaptation du contenu des filières existantes relatives à 10 macro-filières pour les profils ingénieurs et 8 macro-filières pour les TS et les cadres moyens et la création de 13 nouvelles filières/spécialisations dans les nouveaux métiers de l’industrie. «Nous avons entamé un chantier de transformation de portée multidimensionnelle, visant à propulser la qualité de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et à rehausser substantiellement son apport au développement de notre pays. La finalité première de ce chantier structurant est de former un capital humain de haute qualité répondant davantage aux besoins actuels et futurs des différents secteurs de l’économie nationale», peut-on relever du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Et de poursuivre que «la convention conclue procède de cette préoccupation majeure et devra concourir au renforcement des synergies entre l’écosystème de l’ESRI et les secteurs productifs, pour une compétitivité et une attractivité renforcée de l’économie nationale». Au titre de cette convention, le département de Miraoui procèdera à l’augmentation du volume consacré aux aspects soft skills, à l’intégration de modules de formation liés à l’industrie 4.0 et à la production durable/décarbonée. Le département ministériel incitera dans ce sens les universités à impliquer les acteurs industriels et leurs représentants (CGEM, AMICA et GIMAS) dans la conception des programmes de formation tout en facilitant les partenariats entreprises/universités pour la création de filières et spécialisations.

Des conventions spécifiques en cours

Du côté des opérateurs privés, la Confédération générale des entreprises du Maroc, l’Association marocaine de l’industrie et la construction automobiles et le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales s’engagent à conclure des conventions spécifiques avec les universités. Ces accords portent sur la formation des profils déterminés selon leurs besoins (actualisés annuellement). L’idée étant également de contribuer à l’amélioration des programmes de formation et à l’insertion des diplômés au sein des entreprises qu’ils représentent. Les opérateurs privés s’engagent, également, à impliquer les entreprises dans la conception des programmes de formation, entre autres. Notons que cette convention-cadre sera mise en œuvre dans le cadre de conventions spécifiques qui seront conclues entre la CGEM, l’AMICA, le GIMAS et les universités.

 

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