Il y a plus d’eau dans nos barrages. Les chiffres, communiqués par le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau, sont très éloquents. De 57,9%, chiffre enregistré dans l’année écoulée, le taux de remplissage des barrages est passé à 62,5%. Une hausse de 4,6% due naturellement aux chutes pluviométriques considérables enregistrées cette année sur l’ensemble du territoire national. Bien entendu, cette hausse varie d’un barrage à l’autre. Par exemple, à «Al Wahda», le taux de remplissage est passé de 69,5 à 84,4%. Grâce à cette hausse, ce barrage, situé dans la province de Sidi Kacem et inauguré en mars 1997, possède actuellement une réserve de 3133,9 millions de mètres cubes, au lieu de 2580,1 enregistrés en 2005. Il en va de même pour le barrage «Ben Al Ouidane» dont le taux de remplissage se chiffre aujourd’hui à 77,3%, alors qu’il était de 70,1% lors de la saison précédente. Ce barrage, qui se trouve dans la région d’Azilal, contient une réserve de 960,5 millions de mètres cubes, au lieu de 871,5.
Il enregistre ainsi une hausse significative. Plus significative encore, est la hausse enregistrée par l’Oued Melah. Pour ce barrage, situé dans les environs de Casablanca, le taux de remplissage est à présent de 80,7%, tandis qu’il était seulement de 40,8% en 2005. Même tendance pour Oued Al Makhazine, dont le taux de remplissage plafonne aujourd’hui à 81,2%, contrairement à l’année 2005 (68,3%). Le barrage El Kensera affiche également une hausse tout aussi importante, puisque son taux de remplissage s’élève à 95,6%, au lieu de 71,1% en 2005. Il en va ainsi du barrage Ahmed El Hansali. Alors que son taux de remplissage était de 47,7% en 2005, il est aujourd’hui de 76,4%.
En ce qui concerne le barrage Idriss 1er, il y a lieu de constater une légère hausse. De 77,8%, son taux de remplissage est passé à 79,4%. Plus globalement, la situation des barrages nationaux est en nette amélioration. Nos barrages comptent, somme toute, une réserve de 9394,7 millions de mètres cubes, au lieu de 8699,4 (2005). Cette augmentation due, rappelons-le, à une bonne saison pluviométrique, aura sans doute des retombées positives sur l’agriculture nationale, qui affiche déjà de très bons résultats. A signaler que, durant les dernières décennies, rarement le pays a connu des chutes pluviométriques aussi importantes que régulières. Dans un monde où l’on se plaint de plus en plus de la pénurie d’eau, ces pluies abondantes suscitent un grand espoir pour un pays qui, en faisant de la construction des barrages une priorité nationale, s’est en quelque sorte prémuni contre les aléas de la sécheresse. Au-delà de l’agriculture, les barrages constituent également une véritable source énergétique, notamment au niveau de l’alimentation du pays en électricité.