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Infrastructures vertes : Le Maroc a son mot à dire

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Le Policy Center et la Banque mondiale débattent des enjeux

Secteur névralgique pour une activité économique verte, l’infrastructure a été au cœur du débat lors d’une conférence organisée mercredi par le Policy Center for the New South et la Banque mondiale.
Cette rencontre articulée autour du rôle de l’infrastructure dans la décarbonation de l’économie marocaine a permis d’identifier les défis et les opportunités qui se posent actuellement aux décideurs, notamment au lendemain de la COP26. Engagé sur les questions d’énergies renouvelables, le Maroc a fait le choix de transitions énergétiques depuis des années. Un engagement qui lui a permis d’atteindre de nombreux progrès. Toutefois des défis restent à relever et ce compte tenu des grands changements qui s’opèrent dans le contexte actuel. «L’atteinte des objectifs de la décarbonation de l’économie marocaine nécessite évidemment une accélération des choix qui ont été faits dont la réduction considérable des émissions. C’est un défi extrêmement important compte tenu non seulement des changements technologiques que cela incite mais aussi de l’accompagnement financier et des ressources financières à mobiliser pour permettre à l’économie marocaine d’assurer cette transition énergétique de manière plus rapide et sûre», souligne à cet égard Larbi Jaidi, Senior Fellow au Policy Center.

Cette rencontre a connu par ailleurs la présence de Simon Martin, ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc. La participation de la partie britannique à ce débat s’inscrit dans la continuité de sa présidence de la COP26. En effet, la Conférence de Glasgow qui s’est déroulée début novembre a été une occasion pour encourager une reprise verte dans les pays en développement et surtout opérationnaliser l’Accord de Paris. Un engagement auquel le Maroc adhère pleinement. «Le Maroc et le Royaume-Uni ont entamé ensemble un travail pour aligner la politique d’investissement du Fonds Mohammed VI sur les nouvelles exigences des donateurs et banques internationales de développement», relève-t-on de l’ambassadeur britannique. Et d’ajouter : «Je pense que le Maroc a tous les ingrédients pour assurer la réussite d’une reprise verte post-Covid mais cela sera conditionné par un dialogue coordonné entre les donateurs et les banques de développement internationales.

Un travail conjoint est nécessaire à tous les niveaux pour s’assurer que les capitaux et contributions prévus par le Fonds Mohammed VI pour l’investissement soient alignés sur l’Accord de Paris et contribuent à la mise en œuvre d’infrastructures à faible émission et résiliente». Le diplomate indique par ailleurs que le Royaume du Maroc dispose de tous les éléments qui encouragent une infrastructure bas carbone et qui livre des avantages pour protéger les populations et écosystèmes y compris l’accélération des énergies propres et efficacité énergétique, le renforcement des ressources en eau et la prévention contre les inondations. Du côté de la Banque mondiale, Riccardo Puliti, vice-président pour l’infrastructure à la Banque mondiale, a salué l’engagement du Maroc dans sa lutte contre les changements climatiques. «Le Maroc a montré à Glasgow qu’il se positionne sérieusement dans la lutte contre les changements climatiques. En juin dernier il avait déjà relevé son ambition avec sa nouvelle contribution déterminée pour réduire de 45,5% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Au cours de la conférence il a adhéré à plusieurs initiatives clés, notamment dans le domaine de l’atténuation comme celle portant sur la sortie progressive du charbon», indique-t-il. Et de rappeler que le Maroc a été l’un des premiers pays du MENA à lancer un programme ambitieux des énergies renouvelables à travers la réalisation du programme emblématique Noor.
Le responsable a indiqué dans ce sens que le Royaume a le potentiel de devenir une plateforme régionale de production des énergies propres. Ce qui lui permettra de se positionner stratégiquement sur des marchés qui ont fait ou qui feront le choix de privilégier les produits à bas carbone et devenir une destination privilégiée pour les investissements industriels verts.

Rappelons que dans le cadre de sa nouvelle vision pour le verdissement de l’économie, la Banque mondiale s’engage à tourner 35% de ses financements vers un co-bénéfice climatique. Le Groupe met l’accent, dans ce sens, sur la transformation des systèmes clés tels que l’énergie, l’agriculture, l’agroalimentaire, l’eau, les villes et l’industrie.
Des secteurs qui s’inscrivent dans un avenir résilient et à faible émission carbone. De même, le fonds d’investissement pour le climat qui est géré par la Banque mondiale a annoncé, au cours de cette année, la mise en place du programme d’investissement pour accélérer la transition hors carbone… autant d’actions qui concrétisent la promesse vert un avenir vers et résilient et par conséquent une qualité de vie meilleure.

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