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Innovations financières / Fintechs : Un écosystème qui prend ses marques

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La fintech est en pleine expansion, et pour gagner en termes de performances en ligne, les grands e-commerçants peuvent aujourd’hui compter sur de solutions de paiement en ligne plus adaptées aux besoins des consommateurs.

Un peu partout dans le monde, les fintechs se développent rapidement en raison de l’attrait croissant du grand public pour le numérique et de l’environnement favorable dont elles bénéficient leur permettant de proposer des offres bancaires aussi innovantes que diversifiées. Pour les moins érudits, le terme «fintech» est une combinaison des mots «technologie» et «finance». Les technologies financières ou fintechs sont utilisées pour décrire les nouvelles technologies qui cherchent à améliorer et à automatiser les services financiers. Durant la crise sanitaire, elles ont démontré une forte résilience. Entrées en scène après la crise financière de 2008, les fintechs ont proposé des solutions disruptives offrant une nouvelle expérience client 100% digitale. Avec la crise de Covid-19, elles se sont montrées résilientes. Au Maroc, le développement de l’écosystème des fintechs n’est qu’à ses débuts. En 2020, Bank Al-Maghrib se dit avoir renforcé le positionnement de cet écosystème en tant que catalyseur d’innovation.

Durant l’année dernière Bank Al-Maghrib a opérationnalisé le guichet unique à travers «One Stop Shop Fintechs» créé en 2019 au niveau de la banque. Ainsi, une quarantaine de fintechs ont approché le guichet, exposant ainsi leurs business models, leurs services et leur valeur ajoutée au marché. La banque a reçu en 2020, 18 fintechs. «Nul ne peut nier l’apport des fintechs pour le développement des services financiers en général et pour les services de paiement en particulier. Pendant cette crise sanitaire, les fintechs à travers le monde se sont montrées assez présentes et réactives pour répondre à des besoins spécifiques de la clientèle. Il est ainsi primordial d’accompagner ces nouveaux acteurs, tant sur le plan légal et réglementaire que sur le plan opérationnel», relève la banque centrale dans son rapport annuel consacré aux infrastructures des marchés et aux moyens de pays. Il s’avère que sur les 34 fintechs reçues à fin 2020, 63% sont des fintechs marocaines fondées par des Marocains et basées au Maroc.

De même, 33,3% offrent des solutions de paiement avec une proposition d’application mobile et plus de 27,7% ont exprimé leur souhait de rejoindre l’écosystème des établissements de paiement. Le guichet mis en place par Bank Al-Maghrib vise à soutenir, conseiller et guider les entreprises innovantes, régulées ou non, sur le volet légal et réglementaire. Il se veut être un point de contact unique au sein de la Banque. Accessible, ce canal unique permet de créer un dialogue ouvert avec le régulateur et l’ensemble des structures «fintechs» souhaitant offrir des services innovants à la place financière marocaine. «La fintech dépasse le seul périmètre de la banque centrale, Bank Al-Maghrib a renforcé son rôle de catalyseur du marché par son adhésion à un écosystème élargi, intégrant à la fois les autres régulateurs du secteur financier, les institutions publiques concernées ainsi qu’une panoplie d’acteurs privés qui s’intéressent, eux aussi, au développement des fintechs», souligne la même source ajoutant que plusieurs de ces parties prenantes sont des organismes très actifs en la matière et qui, de concert avec Bank Al-Maghrib, visent à favoriser l’innovation financière et promouvoir cet écosystème à l’ère du digital.

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Opportunités de la fintech

L’écosystème de la fintech englobe une multitude de métiers, notamment l’Insurtech (assurance), le Regtech (proposant des solutions pour faciliter l’aspect réglementaire). En 2019, les investissements dans le secteur au niveau mondial des fintechs a atteint 135,7 milliards de dollars contre 25 milliards en 2016. A l’horizon de 2025, le potentiel de la fintech dans les économies émergentes est estimé à 6% de PIB additionnel et à 95 millions de nouveaux emplois, selon le rapport pulse of fintech de KPMG. La fintech offre ainsi des opportunités pour stimuler le développement économique et social et pour renforcer l’inclusion financière (1,2 milliard de personnes ont eu accès aux services financiers grâce à la technologie). Cet énorme potentiel devrait être encadré par une règlementation qui répond aux défis de l’ère post-Covid en trouvant un équilibre entre les bénéfices tirés des innovations fintech et les facteurs de résilience des systèmes financiers. Il s’agit aussi de faire face aux cyberattaques, de la fraude, et de la protection des données personnelles.

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