Economie

Institut d’hotellerie : Une filière en panne

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Le développement d’un pays est tributaire de l’instauration d’un système de formation professionnelle, d’une cohérence et d’une certaine pertinence. Cette formation doit être celle qui prévient contre le chômage des jeunes, c’est –à-dire, qui répond aux exigences du changement et de l’évolution des technologies de pointe au niveau mondial. Ce Know How que l’on doit inculquer aux jeunes apprentis devrait être transférable et exportable, car nous seront vite confrontés à des mutations et des libres-échanges qui permettront aussi aux ressources humaines de passer facilement les frontières pour aller travailler ailleurs.
L’accord de libre-échange signé entre le Maroc et les USA ne peut être que l’un des exemples de ce qui nous attend à l’avenir. L’Europe, partenaire favori de l’Afrique en général et de l’Afrique du Nord en particulier, manifeste le même désir de signature d’accords similaires dans la région. Force est donc de développer davantage cette formation professionnelle à tous les niveaux et dans tous les sens, dans l’intérêt d’une économie régionale durable.
Les jeunes formés dans les métiers et dans les techniques, et les professions actuelles seront mieux adaptés aux marchés du travail demandeur de plus de qualification. Cette formation professionnelle permet aux jeunes de trouver un emploi et au Maroc d’être à la hauteur des mutations sociales, culturelles, économiques, technologiques et environnementale. La promotion de cette formation nécessite des investissements, à court et à moyen termes, pour bien instaurer une politique durable. La formation continue est aussi à prendre en considération, car elle est le pilier du maintien du niveau et de l’actualisation des connaissances des employés. Mais tout cela ne peut se faire que si les détenteurs de fonds et de capitaux acceptent d’investir dans l’industrie hôtelière pour donner un souffle à l’économie nationale.
L’évolution économique passe par l’encouragement à la consommation, laquelle consommation ne peut être stimulée que par l’amélioration du niveau de vie des citoyens. D’où la création d’emplois permanents et corrects. Par conséquent, l’augmentation du taux de consommation est un paramètre économique qui bénéficie en premier lieu aux investisseurs et aux promoteurs. La concertation de tous les décideurs est donc indispensable pour relever le niveau d’emploi dans le secteur touristique, demandeur de 72 000 cadres d’ici l’horizon 2010. Il faudra, pour ce faire, qu’une véritable politique de l’emploi soit instaurée afin que les lauréats des centres et instituts touristiques puissent avoir de réels débouchés dans l’industrie touristique. Il faut en définitive un principe de gestion et de concertation scientifique de ce volet formation. Que, d’une part, les compétences développées dans ces centres se rapprochent des besoins du marché et que d’autre part, un minimum de réglementation régule ce marché. Ce sont les tenants et les aboutissants de la bonne marche du secteur. Le à-peu-près ou le pif ne marche plus de nos jours. Il faut asseoir une politique de formation basée sur la planification prospective dans le secteur.

• Salah Chakor,
écrivain et consultant en tourisme et ingénierie de la formation hôtelière

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