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Intégration intra-régionale, le grand projet de l’Afrique de demain

© D.R

Les sous-régions africaines se connectent pour accroître la création de valeur

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Si l’économie mondiale a connu une phase d’expansion en 2018, le monde semble être entré à nouveau dans une phase d’essoufflement et d’incertitude grandissante. Dans cet environnement global d’incertitude, l’Afrique maintient le cap et demeure un espoir pour la croissance mondiale.

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Le dialogue entre l’Est et l’Ouest africain a été enclenché en toute convivialité à Casablanca. Les deux rives africaines se sont rapprochées, jeudi 14 mars, sous l’initiative d’Attijariwafa bank et son actionnaire de référence Al Mada, pour examiner des modalités de l’accélération de l’intégration africaine. L’enjeu étant d’examiner les ressorts de l’intégration intra-régionale et de connecter les sous-régions en vue d’accroître la création de valeur. Autant de priorités auxquelles vient répondre la 6ème édition du Forum international Afrique développement dont les travaux prendront fin ce vendredi 15 mars. La séance inaugurale de ce grand rendez-vous des opérateurs économiques africains a été marquée par la participation d’une figure emblématique du continent. Il s’agit de Julius Maada Bio, président de la République de Sierra Leone, qui n’a pas manqué lors de son intervention de saluer le leadership et l’engagement du Maroc en faveur du développement du continent africain.

«Le Maroc doit être fier de sa longue histoire et de sa tradition séculaire et s’enorgueillir de son engagement réel qui inspire l’espoir ainsi que son agenda de développement en faveur du continent et qui mérite d’être suivi», a déclaré devant l’audience le président de la république de Sierra Leone. Dans son intervention Julius Maada Bio a par ailleurs souligné les grandes potentialités de l’Afrique et les défis à relever dans la région. Le plaidoyer du chef d’Etat a essentiellement porté sur une plus grande diversification des économies africaines et la nécessité d’accélérer l’investissement dans le capital humain. «En tant que dirigeants, nous avons la responsabilité de maintenir un espace démocratique ouvert. Nous devons améliorer le climat des affaires en bannissant tous les obstacles, notamment les barrières commerciales, les régimes fiscaux, les codes d’investissements. Les lois protégeant les investisseurs doivent être faciles à comprendre, transparentes et prévisibles», a-t-il assuré.

L’objectif ultime de l’Afrique est de croître et de diversifier son économie à travers l’investissement privé, la croissance et l’atteinte des résultats concrets dans le cadre de l’agenda africain de développement et des Objectifs de développement durable 2030. Pour ce faire, il faut identifier les secteurs de croissance potentiels et s’assurer que les flux d’investissement sont axés sur ces pôles. Un avis partagé par Mohammed El Kettani, président du directoire d’Attijariwafa bank, hôte de cette manifestation. M. El Kettani, voit dans les réformes structurelles et l’approfondissement de l’intégration économique un impératif pour faire face aux menaces et libérer par conséquent les énergies créatrices de richesse et de valeurs. «L’Afrique demeure un espoir pour la croissance économique mondiale, compte tenu de l’incertitude qui marque l’environnement international. Si l’économie mondiale a connu une phase d’expansion en 2018, le monde semble être entré à nouveau dans une phase d’essoufflement et d’incertitude grandissante.

Dans cet environnement global d’incertitude, l’Afrique maintient le cap et demeure un espoir pour la croissance mondiale», a-t-il précisé. Outre les réformes à engager, l’Afrique s’attend à un  grand événement qui changera son visage économique. L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) sera une force pour ce «big bang» africain.  Elle constituera en effet un levier de croissance du commerce intra-africain qui devrait se consolider de plus de 50%.  Cette zone unique d’échanges commerciaux permettra d’accélérer la mobilité de la main-d’œuvre et des capitaux en faisant tomber les barrière tarifaire et non tarifaire dans la région. Cette zone à laquelle adhère le Maroc permettra d’accroître deux fois plus rapidement l’économie africaine. Avec un marché commun de 2,5 milliards de consommateurs à l’horizon 2050, la ZLECAF offrira ainsi des perspectives nouvelles pour l’ensemble des opérateurs.

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