EconomieUne

Investissement : Jackpot pour l’énergie

© D.R

Pratiquement un tiers des projets validés par la commission nationale, soit 7,72 milliards de dirhams

Après un retard de trois mois, la Commission nationale des investissements s’est réunie à Rabat. Un total de 45 projets de conventions d’investissements pour un montant global de 23 MMDH ont ainsi été validés par les membres de la Commission. Des conventions dominées par les investissements dans le domaine de l’énergie. Celle-ci concentre pratiquement un tiers des projets validés, soit 33% du total et la bagatelle de 7,72 milliards de dirhams. Concrètement, les projets concernent principalement les infrastructures énergétiques ainsi que les énergies renouvelables.

Dans la liste des secteurs ciblés par la nouvelle vague de projets, le domaine des télécommunications arrive en deuxième position talonnant ainsi le secteur des énergies avec une part de 32%. De leur côté, les secteurs de l’industrie et du commerce complètent le podium avec une part estimée à 16%. Le secteur du tourisme et des loisirs est quatrième avec une part de 11% tandis que celui des transports est cinquième avec 7%. Le secteur de la santé est bon dernier avec à peine 1% du total des investissements. S’agissant des emplois créés, les conventions validées vont permettre, selon les responsables, la création de 3.194 emplois directs et 5.406 emplois indirects.

Cela dit, la répartition régionale des emplois créés montre une nette domination de la région de Casablanca qui concentrera plus de la moitié des postes nouvellement créés, soit 52% selon les statistiques présentées par la Commission nationale. Les régions du Souss-Massa et de Tanger, Tétouan Al Hoceima hériteront, quant à elles, de 10% chacune de la totalité des emplois qui seront potentiellement créés.

Percée de Laâyoune

En ce qui concerne la répartition géographique des projets, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra signe une percée remarquable en concentrant 29% du total des conventions validées avec une valeur de 6,7 milliards de dirhams. Dans le classement général, cette région n’arrive que deuxième sur la liste puisqu’elle est précédée par un groupe de plusieurs régions qui concentrent 33% du total des investissements. Autrement, la performance de la région de Laâynoune-Sakia El Hamra sera probablement la grande surprise du jour. C’est d’autant plus vrai que la région du Sud se paye le luxe de surclasser la région de Casablanca-Settat qui n’arrive que troisième au classement général révélé par les autorités avec 22% du total des conventions d’investissements validées. Pour leur part, les régions de Marrakech-Safi et Fès-Meknès ont capté respectivement 8% et 1% du total des projets. Il faut préciser enfin que les 45 projets de conventions d’investissements annoncés par la Commission nationale sont majoritairement dominés par des financements dans le cadre de partenariat avec plusieurs pays. Autrement, 61% des projets sont le résultat direct de joint-ventures signées par le Royaume avec plusieurs de ses partenaires étrangers (voir encadré).

[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]

Attractivité confirmée

Les responsables jubilent. Les chiffres dévoilés au cours de la réunion de la Commission nationale d’investissement démontrent, selon eux, une attractivité confirmée pour le Royaume. La même source précise qu’en dépit d’une conjoncture marquée par la crise sanitaire due à la propagation de la Covid-19, les montants des investissements programmés connaissent une stabilité relative. Selon les responsables, les chiffres démontrent aussi un réel intérêt ainsi qu’une motivation des investisseurs nationaux et étrangers en dépit de la crise du coronavirus encore une fois.

A noter qu’au cours de la réunion de la Commission nationale marquée par la présence de plusieurs membres du gouvernement, le dispositif de soutien et de relance économique après la crise sanitaire a été abordé. Pour rappel, les autorités marocaines ont pris une batterie de mesures sur le plan économique et financier visant à soutenir l’investissement et faciliter l’accès au financement.

[/box]

Joint-venture

Le financement de projets dans le cadre de partenariats et joint-ventures domine dans les conventions validées par la Commission nationale d’investissement. Concrètement, ces partenariats pèsent 14,91 milliards de dirhams sur le total des 23,38 milliards programmés au cours de cette année. Ainsi, pas moins de 61% des projets programmés sont cofinancés avec des partenaires étrangers du Royaume. Dans cette catégorie, le Koweït arrive premier avec 33% du total.

Il est suivi de l’Italie (16%), Belgique-Allemagne (8%) et enfin l’Espagne (7%). L’effort public sera également très présent dans les futurs projets en question. Selon la Commission nationale, pas moins de 30% des investissements seront assurés par le Maroc lui-même. Les projets financés entièrement ou majoritairement par des pays étrangers représentent des proportions plutôt modestes. C’est le cas notamment pour le Qatar avec 2% du total ou encore Malte avec le même pourcentage alors que la Tunisie pourrait représenter 1% des investissements projetés.

 

Articles similaires

FormationUne

L’OFPPT et Afriquia SMDC certifient les 4ème et 5ème promotions à Dakhla

Le processus de certification du cycle «Maalem» enclenché au niveau national

ActualitéPolitiqueUne

Voici la feuille de route du gouvernement pour 2024-2026

Emploi, santé, réduction des inégalités, investissements publics et privés…

EditorialUne

Pas de répit…

Le bilan des 30 premiers mois du mandat du gouvernement sorti des...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus