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Irrigation, filières productives, mesures et incitations… Ahmed El Bouari s’exprime devant les députés

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Il est prévu de dédier une superficie de 5 millions d’hectares pour la culture des céréales.

Agriculture : Dans sa première intervention devant les députés, Ahmed El Bouari a rappelé les mesures prioritaires pour dynamiser l’irrigation et la production agricole au Maroc.

La superficie totale prévue pour l’irrigation atteint 400.000 hectares dans les grands périmètres. A ces superficies s’ajoutent environ 300.000 hectares de petite et moyenne hydraulique. Ces chiffres ont été avancés par Ahmed El Bouari, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, lors de son intervention à la séance des questions orales, lundi, à la Chambre des représentants. Le ministre a assuré par la même occasion que «les retenues des barrages à usage agricole ont atteint à 3,77 milliards de m³ au 25 octobre, soit un taux de remplissage de 27%, contre 24% durant la saison précédente».

Et de préciser que « 70% de ces retenues sont concentrées dans les bassins de Sebou et de Loukkos ». Se référant au ministre, les volumes d’eau appropriés seront alloués afin de permettre aux agriculteurs de pratiquer des cultures irriguées, contribuant ainsi à l’approvisionnement du marché national et à la création d’emplois, et ce compte tenu de l’amélioration relative de la situation hydrique dans certains périmètres irrigués. Dans le même sillage, M. Bouari a rappelé le lancement d’un programme d’irrigation dans plusieurs périmètres. Citons dans ce sens la Moulouya, le Gharb, le Loukkos, Tafilalet, Ouarzazate, ainsi qu’en partie à Tadla et Souss-Massa. En parallèle, les travaux se poursuivent pour les périmètres d’Al Haouz et de Doukkala. S’agissant des filières productives, le ministre a mis en avant la poursuite de l’accompagnement des producteurs de cultures sucrières afin d’atteindre 45.000 hectares tout en soulignant leur rôle crucial dans la dynamisation de l’économie rurale des périmètres irrigués et la création d’emplois.

La tutelle poursuit par ailleurs le soutien et l’encouragement des cultures de la pomme de terre, de la tomate et de l’oignon. La finalité étant d’assurer l’approvisionnement des marchés à des prix adéquats, tout en veillant à atteindre les superficies programmées pour les différents légumes, soit environ 110.000 hectares. Pour ce qui est de la production animale, le département de l’agriculture prévoit la mise en œuvre d’un ensemble de mesures pratiques pour garantir la reconstitution du cheptel national de moutons, chèvres, bovins et dromadaires, de manière à couvrir les besoins nationaux en viandes, y compris l’interdiction de l’abattage des femelles bovines. Dans cette optique et en vue d’alléger les charges des éleveurs, il sera procédé au maintien des aliments pour bétail avec la distribution d’orge subventionnée et d’aliments composés, tout en améliorant le système de soutien.

Pour encadrer davantage la production animale, la tutelle mettra également en place un cadre légal visant l’organisation des opérations de production et d’amélioration notamment par l’établissement de règles strictes pour la gestion de l’insémination artificielle en collaboration avec les professionnels. Concernant le financement, le responsable gouvernemental a affirmé l’engagement du Groupe Crédit Agricole à accompagner la saison agricole et les agriculteurs avec une enveloppe de 12 milliards de dirhams. Il est à noter que ces dispositions sont prises dans le cadre de la nouvelle campagne agricole 2024-2025. L’idée étant de soutenir la capacité de production des agriculteurs. Parmi les filières concernées on cite celle de la céréaliculture. Il est ainsi prévu de dédier une superficie de 5 millions d’hectares pour la culture des céréales.

Pour ce faire, l’Etat apportera son soutien aux agriculteurs pour leur garantir l’approvisionnement en intrants tels que les semences et les engrais. L’appui de la tutelle portera également sur le développement des filières de production, la gestion de l’irrigation, l’assurance agricole et le financement.
Ces mesures consistent, selon M. El Bouari, à fournir 1,3 million de quintaux de semences certifiées pour les céréales à des prix relativement inférieurs à ceux de la campagne précédente, à subventionner, pour la première fois, les semences certifiées des légumineuses alimentaires et fourragères (entre 20 et 26% du coût de production) et à approvisionner le marché national en 650.000 tonnes d’engrais phosphatés aux mêmes prix que ceux de la campagne écoulée. Il est à souligner que le soutien à l’achat d’engrais azotés, qui concerne 200.000 tonnes, est maintenu.

La tutelle œuvre également à renforcer l’assurance agricole à travers un nouveau système basé sur l’augmentation du capital assuré dans les zones favorables et l’instauration d’un régime d’assurance spécifique pour les autres zones. Dans le cadre de l’assurance multirisque climatique, l’objectif défini pour ladite campagne est de 1 million d’hectares pour les céréales, les légumineuses et les cultures oléagineuses.
On relève également 50.000 hectares dans le cadre de l’assurance multirisque pour les arbres fruitiers.

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Filière oléicole : Une production anticipée de 950.000 tonnes

Rendement   Interrogé sur la filière oléicole, Ahmed El Bouari a fait état d’une production anticipée de l’ordre de 950.000 tonnes cette année. Ce volume de production s’inscrit en baisse de 11% par rapport à la saison précédente et de 40% par rapport à une année normale. Ce repli traduit l’impact des aléas climatiques sur le rendement de l’oléiculture.

« La filière a été affectée par la succession d’années de sécheresse. Une hausse des températures durant la période de floraison a impacté les rendements, même dans les zones irriguées, contribuant ainsi à la baisse de production», explique le ministre. Et d’ajouter que « la production d’huile d’olive devrait atteindre 90.000 tonnes, tandis que la consommation nationale moyenne oscille entre 130.000 et 140.000 tonnes».

M. El Bouari a rappelé dans ce sens les mesures engagées pour faire face à cette situation. On note à cet égard la suspension des droits d’importation sur l’huile d’olive vierge et extra-vierge, qui feront l’objet d’un contrôle stricte par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), ainsi que la régulation des exportations d’huile d’olive via l’octroi de licences spécifiant les types et quantités autorisées, a-t-il fait savoir.

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