Economie

Israël acculé à un plan d’austérité

Envahir le territoire d’autrui, pousser le cynisme jusqu’à des tueries ciblant tout particulièrement des civils, ne va pas sans un financement important de la machine de guerre. C’est ce que les dirigeants israéliens semblaient avoir oublié. D’ailleurs, l’heure est grave. En effet, le ministre israélien des finances, Sylvan Shalom a présenté mercredi dernier un plan d’austérité portant jusqu’à fin 2003 et destiné à financer les dépenses de sécurité engendrées par l’Intifada Palestinienne.
Ce plan prévoit un gel des salaires, une réduction des allocations familiales qui frapperait notamment la minorité arabe (18% de la population globale) et un impôt sur les revenus du capital, a indiqué M. Shalom. «Face à la situation d’urgence que connaît le pays, ce plan d’austérité s’impose jusqu’à la fin 2003″, a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse radio-télévisée. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
Plusieurs députés arabes israéliens ont déjà dénoncé le caractère « discriminatoire et raciste » de ces mesures. Celles-ci ont également provoqué de gros remous au sein de la coalition gouvernementale. Approuvées, évidemment par le premier ministre israélien Ariel Sharon, elles doivent encore l’être par le gouvernement et la Knesset (parlement).
Le plan de M. Shalom prévoit une hausse de 1% de la TVA, ainsi qu’une augmentation des taxes sur l’essence et les cigarettes, qui doit entrer en vigueur dès jeudi. II prévoit également la création de nouveaux impôts : une taxe sur les gains en bourse, de l’ordre de 25%, et un impôt sur les revenus de l’épargne pouvant aller également jusqu’à 25%. Mais ceux-ci ne devraient entrer en vigueur que dans quelques mois. Le ministre des finances a insisté sur la baisse des recettes et la hausse des dépenses causées notamment par l’agression militaire engagée par Israël en Cisjordanie, depuis le 29 mars dernier, et qui a nécessité le rappel de quelque 30.000 réservistes. Ces mesures d’austérité sont donc destinées à éponger le déficit budgétaire découlant du déclenchement de l’Intifada (fin septembre 2000), qui a notamment tari les recettes touristiques et entraîné une multiplication des dépenses militaires.

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