Economie

Japon : Le gouvernement doit indemniser les riverains de Fukushima

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Le patron des patrons japonais Yonekura Hiromasa a estimé qu’il revenait à l’Etat nippon, et non à l’opérateur de Fukushima, d’indemniser les riverains de la centrale nucléaire accidentée, critiquant vivement son gouvernement dans un entretien accordé lundi à l’AFP à Paris. «Le gouvernement se défausse pour n’assumer aucune responsabilité», a dénoncé le président de la fédération Keidanren, prenant la défense de la société privée Tokyo Electric Power (Tepco), critiquée pour sa gestion de l’accident nucléaire consécutif au violent séisme et surtout au tsunami du 11 mars. «Je critique ouvertement le gouvernement au sujet des indemnisations», a-t-il ajouté. Selon M. Hiromasa, «le gouvernement doit continuer à aider Tepco et doit aussi indemniser ces habitants». «Ils ont toujours dit que Tepco était responsable de ces indemnisations, mais ce n’est pas vrai au regard de la loi», a-t-il insisté au cours d’une visite en Europe. Poussé par le gouvernement, l’opérateur a commencé à verser des indemnités aux personnes chassées de chez elles par l’accident provoqué par le tsunami qui a mis hors de service le système de refroidissement des réacteurs. «Cette attitude du gouvernement japonais a eu une influence vraiment négative sur les réactions de l’opinion mondiale en termes de politiques énergétiques», a-t-il jugé au sujet des décisions de plusieurs gouvernements de suspendre leurs programmes nucléaires. Le patron des patrons a aussi vivement rejeté toute éventuelle nationalisation de Tepco, une hypothèse évoquée fin mars par le ministre délégué à la Stratégie nationale, Koichiro Gemba. «Il y a un ministre stupide, ignorant, qui a mentionné l’éventualité d’une nationalisation de Tepco, qui ne peut en aucun cas avoir lieu», a-t-il affirmé. Yonekura Hiromasa a assuré que l’opérateur avait construit et géré la centrale de Fukushima Daichi sur la base des normes établies par l’Etat. Il a expliqué que la loi japonaise prévoyait que les opérateurs étaient responsables de tout dégât provoqué par leurs installations, sauf «en cas de catastrophe inimaginable, ou de conflit intérieur ou de terrorisme, cas dans lesquels l’Etat doit prendre à sa charge toutes les indemnisations».

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