Economie

Jettou prend en charge le dossier des ports

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La grève de 24 heures observée le lundi 27 novembre n’a pas finalement été reconduite. La réunion des différentes sections du syndicat a décidé de suspendre le mouvement aux environs de 23 heures pour «donner chance au dialogue». L’intervention du wali de Casablanca a été déterminante pour pousser les dockers à reprendre le chemin du travail.
Le Premier ministre qui joue un
rôle d’arbitre dans cette affaire a convoqué l’ensemble des protagonistes, à savoir les syndicats et le ministre de tutelle, Karim Ghellab. L’enjeu : trouver un terrain d’entente pour permettre à la réforme de passer et, d’autre part, préserver les 2000 emplois de dockers que comptent les ports marocains.
A l’heure où nous mettions sous presse, la rencontre qui a débuté à 15 heures se poursuivait toujours. Les discussions achoppaient sur la garantie de travail aux 1090 dockers employés par les stevedores.
La contrainte temps pèsera sans doute sur le débat, vu que d’ici le 5 décembre, comme le rappelle une note de l’Agence nationale des ports, «l’activité de la manutention à bord des navires n’est plus autorisée et les sociétés actuelles de stevedoring sont interdites d’exercer cette activité sous peine des sanctions prévues par l’article 63 de ladite loi».
Telle qu’elle est présentée actuellement, avant la réunion convoquée par Driss Jettou, la réforme est désapprouvée par l’ensemble des syndicats de dockers présents dans le port et deux des cinq stevedores exerçant actuellement. Chez d’autres corps de métier, les positions sont nuancées : «la réforme est une excellente chose. Il faut créer une rupture. Mais faut-il encore garantir une libre concurrence honnête et équitable entre les opérateurs privés. Il faut que toute nouvelle procédure ou nouvelle tarification soit faite en concertation », témoigne Abdelaziz Mantrach, président de l’Association des agents maritimes. Pour le syndicat général des ouvriers dockers et assimilés de Marseille, la loi 15-02 portant réforme au Maroc a beaucoup à avoir avec ce qu’a connu l’Hexagone : «la réforme de la loi de 92 en France a beaucoup de points communs avec ce que subissent nos camarades. Le but inavoué était le suivant : casser le monopole de la CGT dans les ports, réduire les moyens syndicaux d’une corporation habituée à se battre pour revendiquer ou préserver son statut et ses acquis sociaux », lit-on dans la lettre adressée par le syndicat français au Premier ministre marocain.
En attendant le consensus chez les uns et les autres, l’heure est au constat. La grève a retardé le business provoquant des surprises dans les frais d’emmagasinage et, pour certains armateurs, déclenchant des pénalités prévues dans les contrats entre parties. «Pourvu seulement que l’esprit du dialogue l’emporte », rappelle un armateur qui attendait dans l’après midi d’hier l’arrivée de trois gros navires en rade de Casablanca.

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