Economie

José Fernandez : «Le Maroc pourrait être la principale attraction pour les investisseurs américains»

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ALM: PNB Napeo grandit de région en région. En tant que partenaire officiel de cette initiative, comment évaluez-vous la qualité d’échange sur le plan maghrébin et quelles seraient donc les perspectives de coopération maghrébo-américaine à cet égard?
José Fernandez: L’initiative PNB Napeo vient en effet marquer une nouvelle
ère d’échange politique, économique et sociale entre les pays musulmans et les États-Unis. Comme il est connu, ce nouveau «départ» vient consacrer le discours historique du Président Barack Obama au Caire en 2009. Il faut dire que l’initiative commence déjà à donner ses fruits, notamment au Maghreb qui vient de l’adopter il y a à peine 15 mois. En une année, nous avons fait un grand pas en termes d’élaboration de programmes et de «réseautage». La preuve étant le nombre des participants qui a presque
doublé par rapport à la première édition qui s’est tenue en Algérie. Nous avons accueilli à Marrakech plus de 600 participants dont 480 sont issus du Maghreb. La mission des Etats-Unis est de réduire la distance entre les porteurs de projets maghrébins et les investisseurs américains afin d’enrichir le dialogue, le partage d’idées et d’expertises. Le but étant de construire un réseau qui encouragerait la jeunesse maghrébine à contribuer à la création d’emplois. De même, notre rôle est d’assurer à ces jeunes l’accompagnement technique pour la création de leurs projets.
Le PNB Napeo a également pour objectif de consolider le partenariat public-privé pour améliorer l’environnement économique des pays du Maghreb. Lors de cette édition, nous avons observé une réelle implication du secteur privé qui est vital à l’essor micro et macro économique de chaque pays maghrébin.

La région vit actuellement un bouillonnement politique. Ceci est-il bénéfique pour les échanges économiques maghrébo-américains?
Quand nous avons initié ce projet, nous ne nous attendions pas à ce que tout ce changement puisse arriver un jour. Il faut préciser que toutes ces altérations politiques n’ont en aucun cas gêné le devenir de notre initiative. Au contraire, le Printemps arabe s’inscrit actuellement dans l’agenda des discussions économiques entre les Etats-Unis et le Maghreb.
Nous sommes à l’écoute de cette jeunesse qui a révolutionné la région et
nous œuvrons à lui fournir toutes les opportunités propices à son évolution sociale. Pour cela nous avons choisi de relever le défi principal de la région, à savoir le chômage. Nous travaillons pour que ces jeunes dépassent le stade de la demande d’emploi et deviennent créateurs de richesse dans leur pays.

Verra-t-on à l’avenir un modèle maghrébin de la Silicon Valley?
La région regorge d’opportunités, mais le Maroc dispose de plus de maturité économique et sociale. Notons que l’accord de libre-échange le situe dans un positionnement idéal pour vendre et investir dans la région. Donc, il est le mieux placé pour être un hub maghrébin.

Quel bilan faites-vous de l’accord de libre-échange maroco-américain?
Les échanges commerciaux entre nos deux pays se sont nettement améliorés. En 2011, le taux de change s’est développé est s’est placé autour de 60%. Toutefois, il y a beaucoup de choses à faire dans ce sens. Le Maroc est «unique» dans la région. Il est utile de souligner qu’il est avantagé par rapport aux autres pays du Maghreb. Compte tenu de ses spécificités et surtout de sa stabilité, le Maroc pourrait être un modèle dans la région, la principale attraction pour les investisseurs américains que ce soit au Maghreb ou en Afrique de l’Ouest.

La crise aurait-elle un impact sur la qualité de nos échanges commerciaux?
Personne ne peut prévoir ce qui pourrait se passer en temps de crise. D’ailleurs aucun pays n’est immunisé. Ainsi, la crise pourrait impacter nos échanges, mais il faut que les deux parties soient bien armées pour faire face à ces défis. Il faut continuer à lancer des projets, à créer des opportunités tout en essayant de relever les défis de la crise.

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