240 millions d’euros ont été accordés par la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du développement de deux projets importants. Le premier concerne le projet d’aménagement de la zone d’activités du port Nador West Med (PAZAP-NWM) et le deuxième couvre le programme d’appui au renforcement de la gouvernance et de la résilience au changement climatique (PGRCC) – Phase 1. Les détails.
La BAD poursuit son soutien au Maroc en participant au financement de deux grands projets. En effet, le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé récemment un financement de 120 millions d’euros pour financer le projet d’aménagement de la zone d’activités du port Nador West Med (PAZAP-NWM). Il a également validé un financement de 120 millions d’euros en faveur du Maroc dans le cadre du programme d’appui au renforcement de la gouvernance et de la résilience au changement climatique (PGRCC) – Phase 1. Il s’agit à la fois d’accompagner le Maroc dans l’amélioration du climat des affaires et de consolider sa résilience aux facteurs exogènes, y compris climatiques.
Améliorer le climat des affaires
Le projet d’aménagement de la zone d’activités du port Nador West Med (PAZAP-NWM) vise, comme le souligne la BAD dans un communiqué, à promouvoir les chaînes de valeur, notamment exportatrices, afin d’accompagner le Royaume du Maroc dans la transformation de son modèle économique, d’améliorer le climat des affaires et de générer d’importants investissements qui stimuleront le développement social et économique de la région de l’Oriental. Plus encore, ce projet devrait créer plus de 30.000 emplois à terme en amplifiant le volume des échanges commerciaux et des autres activités connexes dans la région de l’Oriental, notamment la province de Nador. Le complexe portuaire industriel de Nador West Med se met en place dans le cadre de la stratégie portuaire du Maroc. Cette vision sectorielle a pour objectif, à l’horizon 2030, de renforcer l’intégration du système portuaire dans le réseau régional de transport, de consolider la compétitivité de l’ensemble de la chaîne logistique portuaire pour créer de la valeur et des emplois locaux, et aussi, d’accélérer le développement économique et social de la région de l’Oriental. Il faut dire que la Banque africaine de développement avait en 2015 accordé un premier financement de 112,8 millions d’euros pour contribuer au projet de construction de Nador West Med et sept an après, c’est-à-dire en 2022, ce premier projet a bénéficié d’un financement additionnel de 57 millions d’euros pour juguler les effets économiques de la crise sanitaire qu’il a subis. En 2023, la Banque a également approuvé un financement de 200 millions d’euros pour construire l’autoroute Guercif-Nador et renforcer l’attractivité et la compétitivité logistique de la région de l’Oriental. Pour la Banque, il s’agit de contribuer à connecter le futur port Nador West Med au réseau autoroutier du Maroc. A noter qu’avec le nouveau projet d’aménagement de la zone d’activités du port, d’un montant de120 millions d’euros, la contribution totale de la Banque à ce programme multimodal intégré atteindra près de 490 millions d’euros.
Consolider la résilience
Le deuxième financement concerne le programme d’appui au renforcement de la gouvernance et de la résilience au changement climatique (PGRCC). Celui-ci a pour principal objectif de déployer des réformes qui dynamisent l’économie marocaine et consolident sa résilience aux facteurs exogènes, y compris climatiques, selon la BAD. Dans ce sens la Banque africaine de développement porte appui, comme le souligne la même source, aux réformes majeures de gouvernance économique et sectorielle, notamment celle en cours portant sur les entreprises publiques. Le programme d’appui au renforcement de la gouvernance et de la résilience au changement climatique se déploie dans un contexte de repositionnement du modèle de développement. Il contribuera à recentrer le secteur public sur ses fonctions stratégiques et de régulation tout en poursuivant son rôle de catalyseur de l’investissement privé et de la compétitivité économique. Tout en appuyant la transition vers une approche de développement durable, le programme a également pour finalité de contribuer à la réduction de la volatilité du cadre macroéconomique par rapport à des facteurs exogènes, y compris climatiques. Il devra soutenir, dans la même perspective, les efforts du gouvernement visant à renforcer la gouvernance, à améliorer les performances du secteur de l’eau et à mettre en place un cadre favorable au développement des énergies renouvelables. La Banque africaine de développement explique aussi que le Maroc, tout au long de la décennie 2010-2020, a conduit d’importantes réformes structurelles.